samedi 31 mars 2018

Les capsules de bouteilles, des douilles de fusil, des fermoirs métalliques en guise de coiffure !

En ce moment j'ai plusieurs aquarelles en cours de réalisation : deux portraits de femmes et trois taureaux en liberté. Je profite du calme plat du club de Voiles radio commandées, imposé par une météo défavorable, pour concentrer mes activités sur la peinture. 

Portrait d'une Noire à la coiffe de capsules de bouteilles, de douilles de fusils et d'objets métalliques divers... Un vrai régal à peindre à partir de cette photo :

Mon professeur d'aquarelle, André Le Noir, valide mon travail : c'est ce qui peut m'arriver de mieux dans ma progression de la technique de l'aquarelle sur papier mouillé.
Cette demoiselle à la coiffe singulière faites de capsules de bouteilles, de douilles de fusil, de fermoirs, de chaînes, de boulons m'a procuré bien du plaisir même si elle a l'air un peu bougon...
*  *  *  *  *

Et maintenant, en avant pour recommencer à zéro le portrait de cette jolie petite fille dont j'avais raté le dessin : ça arrive et ce n'est pas grave... Il faut juste recommencer car je m'attaque vraiment à toutes les difficultés du portrait. 




Première étape : réussir le dessin en veillant à la mise en place des yeux vis-à-vis de la largeur de la bouche et des narines. Un fois le visage bien dessiné, s'attaquer à la main : rude affaire ! mais la réussite de la mise en couleurs est vraiment impliquée par la qualité du dessin préparatoire. Une nouvelle aventure commence donc...
 
En avant pour la mise en couleur !


vendredi 23 mars 2018

Travail sur Aluminium d'après MODIGLIANI

Photos prise avec un flash


En 2007, j'avais travaillé sur des feuilles d'aluminium sur lesquelles j'avais reproduit des croquis de Modigliani en les traçant avec une pointe métallique à main levée. J'avais beaucoup aimé cette façon de rendre hommage à cet incomparable artiste aux courbes et contre courbes si pures et faites d'un seul jet sans interruption, sans hachure
Bien sûr la difficulté de cette technique est le non droit à l'erreur. Il faut emboutir le métal sans rupture, sans hésitation, sans retour en arrière et j'avoue mon plaisir d'avoir respecté les dessins de Modigliani que j'admire.

Photo prise sans flash

Je peux éventuellement répondre à des demandes qui me seraient adressées. Ce sont les croquis de Modigliani qui seuls m'ont donné satisfaction. J'ai offert à des cousins, des amis, un grand nombre de ces réalisations et pourquoi pas recommencer ?

Le format d'une telle réalisation est limité au maximum à 21 X 29,7 cm (les mesures des feuilles d'aluminium à ma disposition)

Contactez-moi sur ma boîte E.mail : jean-louis.richard0953@orange.fr



vendredi 16 mars 2018

17ème Salon de Printemps à Montville

VERNISSAGE 

Vendredi 16 mars à 18 h 30

Musée des Sapeurs Pompiers de France

Rue baron Bigot 76710 MONTVILLE

ouvert de 9 h à 12 h 30 et de 14 h à 17 h
Dimanche de 14 h à 17 h 
Exposition du 16 mars au dimanche 25 mars
J'y expose ces deux compositions : un portrait d'Hindou réalisé à l'aquarelle et au pastel et un lavis à l'encre de chine.
Merci à André Le Noir, mon professeur, aux 4 membres du club Mini-Flotte 76710, aux 5 voisins et voisines, aux 5 membres de ma famille et à 7 amis d'avoir répondu à mon invitation pour ce vernissage. Je fus sensible à leur cordiale présence. Plusieurs de mes amis passeront en semaine visiter cette exposition.

"Les éboueurs et vidangeurs" et "l'Hindou" suscitèrent quelques intérêts et demandes de renseignements ;  des commandes suivront  peut-être ? En tout cas des contacts se sont établis et c'est pour moi le principal.



Mesdames Myriam TRAVERS, maire, et Christèle AUTIN, maire adjoint, au milieu des peintres exposants
C'est vraiment très agréable pour un amateur d'établir un dialogue avec les visiteurs d'une exposition, et je tiens donc à remercier la commune de Montville, ses 10 élus de la commission culturelle et les 2 agents responsables du musée pour la qualité de la présentation des tableaux et l'accueil réservé aux peintres.

Ce sont 28 peintres amateurs du canton de Bois-Guillaume-Clères-Montville dont cinq montvillais qui exposent des tableaux de styles, de niveaux et de techniques  très divers.



Lors de mes permanences, des échanges intéressants avec des peintres comme mesdames Hinfray, Verdure, Juan, monsieur Thieulent me permirent de passer de bons moments. Je connais aussi bien les compositions de Nadine Lecoutey-Viel avec laquelle je participe au même atelier d'aquarelle. J'y ai rencontré aussi plus de 11 de visiteurs curieux de découvrir mon parcours.

Outre la visite amicale du peintre aquarelliste André Le Noir, celle de l'artiste de renom Raphaël Marras, venant de Chartres, fut l'occasion d'évoquer des perspectives éventuelles d'expositions. (On peut découvrir ce peintre sur Google).

Samedi 17 de 10 h à 11 h 30, lundi 19 de 9 h à 12 h 30, vendredi 23 de 15 h à 16 h, samedi 24 mars de 15 h à 16 h et dimanche 25 mars de 15 h 30 à 17 h, j'assumerai des permanences pour accueillir le public et commenter les tableaux pour de jeunes enfants des écoles montvillaises.

Autre événement en préparation : au nom du groupe des 11 élèves d'André Le Noir, j'ai demandé au maire adjoint, Christèle AUTIN, la possibilité de monter une exposition dont l'invité d'honneur serait André LE NOIR. Chaque élève disposerait d'une grille et notre maître pourrait présenter ses aquarelles sur 14 grilles de présentation. Comme ses élèves ont un bon niveau pictural, ce serait une exposition temporaire de haute qualité devant attirer des connaisseurs d'une part et un large public via les connaissances de chaque exposant. Je m'y vois déjà et j'attends ce moment avec impatience car toutes les conditions sont réunies pour que se soit un succès médiatique et publique: Je dois bien cela à André Le Noir.

On peut me contacter sur ma boîte E.Mail : jean-louis.richard0953@orange.fr




mardi 13 mars 2018

Mon actualité naïve


Beaucoup de travail pour arriver au bout de ce tableau de style naïf réalisé à l'acrylique . Les dessins sont inspirés par l'artiste Luzana Chalupovà,  mais ils sont disposés sur la toile en fonction de son format de 93 cm sur 47 cm et j'ai mis chaque personnage est en relation avec un autre; les couleurs aussi sont totalement différentes car cela ne m'intéresse pas du tout de copier pour reproduire un tableau. Je préfère, quitte à me tromper, donner une certaine place à l'improvisation car c'est plus amusant...

La difficulté de ce genre de composition réside entre l'équilibre des couleurs qui doivent se renvoyer les unes aux autres mais sans ombre ni nuance.

Depuis longtemps je désirais me lancer dans ce genre composition colorée mais le naïf que je suis croyais qu'en quatre heures l'affaire serait réglée !

Ai-je réussi à ne pas trahir l'artiste Yougoslave que j'admire ? Ce n'est pas certain... Peut-être serait-elle ulcérée par ma réalisation ?

Mais mon tableau plaît à mon épouse qui ne veut pas que je le vende : "Il restera chez nous !" C'est déjà ça, car il demeurera strictement privé et il a déjà trouvé sa place dans mon cabinet de travail.

Le reste, ce sont les lecteurs de ce site qui jugeront.


Coquillage à l'aquarelle

Esquisse avec la mise en couleur du fond et surtout les effets de la nacre du coquillage
Finition avec la figuration fantaisiste des algues et le renforcement de l'ombre de la coquille

Aujourd'hui j'ai désiré peindre ce coquillage qui m'évoque ma visite du musée d'Orsay. Je me suis totalement lâché, peignant comme je le sentais... cela fait du bien car ce matin j'ai achevé laborieusement la peinture naïve représentant une scène villageoise en pays Balkans. 
Je croyais exécuter cette composition facilement et ce furent des heures d'attention pour atteindre un équilibre pictural.

Cet après-midi, sous l'oeil amusé d'André Le Noir qui me conseilla avec gentillesse, j'avais besoin d'une sorte de récréation sensorielle et j'ai pris mon pied avec ce coquillage, mi-abstrait, mi figuratif inspiré de loin ou de près par "La Coquille" de Odilon REDON, exposée au musée d'Orsay que j'avais visité en février 2002. 

J'avais alors été fasciné par la peinture très personnelle de cet artiste qui cultive une part de mystère et qui me renvoie à une sensualité ressentie. Je pense dans l'avenir m'intéresser de temps en temps, pour me détendre, aux fonds marins des mers chaudes aux couleurs flamboyantes.




mardi 6 mars 2018

Exposition : salon de Printemps de Montville

J'ai l'immense honneur d'être un des invités pour le 17° salon de Printemps de Montville. 
C'est un privilège qu'il ne faut pas bouder que de participer à ce salon des peintres amateurs du Canton de Bois-Guillaume-Clères car le niveau artistique s'élève peu à peu depuis quelques années.




J'y exposerai un lavis à l'encre de chine et une aquarelle de 55 cm X 75 cm encadrés.

Bien sûr j'invite mes amis au vernissage du vendredi 16 mars à 18 h 30, s'ils sont disponibles et surtout s'ils sont sensibles à la peinture.

C'est toujours délicat pour moi de présenter mes réalisations à des proches car je comprends tout-à-fait qu'ils soient indifférents et, entre-nous, personne ne ferait accrocher chez moi un tableau que mon épouse et moi-même n'aurions pas choisi

.
Ce lavis à l'encre de chine est une interprétation d'éboueurs et  de vidangeurs dans une vieille rue de Rouen d'après une photographie de 1907. Deux visiteurs me recontacteront peut-être pour acquérir ce lavis. Mais soyons prudents ce n'est pas certain ?
Ce portrait d'Indou ou Hindou est réalisé à l'aquarelle et au pastel et c'est la toute première version de cette composition. Elle a trouvé preneuse et migrera à Pavilly et j'en suis très satisfait.
Jusqu'à maintenant, j'exposais plutôt des marines ou la cathédrale de Rouen, mais il faut m'actualiser vis-à-vis du public pour essayer de le surprendre. C'est pourquoi ces deux compositions qui renouvellent mon style.Je sentirai vendredi soir lors du vernissage les réactions du public et cela m'éclairera sur la façon dont est reçue ma peinture.

Statistiques :

Ce qui m'encourage, c'est le succès relatif de ce blog car depuis le 4 janvier 2018 se sont exactement 1733 connexions supplémentaires aux 4005 précédentes venant de nombreux pays qui révèlent que mes articles intéressent quelques lecteurs dont 61 suivent de près les actualisations sur la rubrique "Culture". 
C'est un nombre assez inouï compte-tenu de mon niveau artistique mais cela s'explique par le fait des mises à jour fréquentes et une façon de communiquer simple : "La photo d'un tableau = un commentaire". C'est une méthode journalistique efficace que j'ai apprise sur un site dont je suis le rédacteur qui reçoit 4500 connexions mensuelles...C'est avec surprise que je constate que j'ai des lecteurs en France, mais aussi en Russie, Algérie, Etats Unis, Canada, Ukraine, Belgique, Portugal, Espagne, Chine, Martinique, Pologne, Pays-Bas et Guyanne.

Bien sûr le peintre amateur, que je suis, ne produit pas des oeuvres pour les commercialiser. Ce serait de ma part une vaine prétention alors que des artistes de renom subissent la crise économique et ont bien du mal à vivre de leur peinture ; mais si j'aime m'exprimer picturalement, je ressens aussi un certain besoin de reconnaissance qu'il serait hypocrite de nier. Donc, je suis très satisfait d'avoir le privilège de pouvoir communiquer sur mon violon d'Ingres avec ce large public
Si celui-ci ne peut pas intervenir directement sur mon blog, il peut m'envoyer des messages auxquels je réponds toujours bien volontiers : jean-louis.richard0953@orange.fr

La langue n'est aucunement une barrière puisque mon blog est traduit automatiquement dans celle de mon correspondant.

A part un internaute français profondément agacé par mes caricatures politiques et qui me traita de "vieux con", et une autre lectrice qui n'aime pas le style "ampoulé" de mes commentaires culturels, les réactions sont positives mais pas critiques. C'est ce qui me manque, car une bonne critique me ferait avancer en me remettant en cause... Bref ! N'hésitez pas... Cela m'intéresserait et m'obligerait à progresser... Avis aux amateurs donc !




mardi 27 février 2018

Abstraction ! ?

Vous me dites "ABSTRAIT" et je vous évoquerais "CONCEPT".
Vous me  dites "INCOMPREHENSIBLE" et je vous  insinuerais "RESSENTI".
Vous me dites "ABSURDE" et je vous répondrais "EXPRESSION".


Je m'étais inspiré en 2001 d'un maître de l'abstraction dite lyrique, Hans Hartung (1904-1998), pour réaliser une petite série de tout-petits formats au pastel et à l'encre de chine  dont un dériva sur le thème du clown. De l'abstraction pure du premier dessin, une idée c'est imposée avec une boule rouge évoquant le nez d'un clown... Bien sûr, aujourd'hui, avec des fondements techniques mieux maîtrisés, je réaliserais des composition graphiques plus libérées, plus personnelles... Mais chaque chose en son temps.

Compositions "Clown"

J'avais complètement oublié ces petites compositions au fond d'un tiroir. Cependant, elles représentent une petite période de recherches qui a abouti à l'animation le 10 février 2012, alors que j'avais en charge un atelier de peinture associatif à Montville, d'un après-midi de création dite abstraite. 

Mon but était alors que chaque peintre amateur que je conseillais se libère de la réalité visuelle pour s'exprimer chacun selon sa sensibilité. 

Je leur ai dit : « Je pense qu'il faut que vous atteigniez l'immédiat de la spontanéité comme vous parlez, marchez, riez. Posez vos trois couleurs spontanément sur votre feuille de papier, agissez ensuite en pensant à la diagonale de votre composition et puis prenez un rythme et écoutez ce que vous ressentez. Il y a le temps du choix des trois couleurs que vous jetterez sur le papier. N'en mettez pas quatre car la quatrième romprait l'harmonie de votre composition. Et puis passez au temps de de l'exécution avec votre mouvement de la main pour donner au pinceau votre énergie. Arrêtez vous. Devenez spectateur en regardant votre travail avec un miroir. Si c'est harmonieux, votre composition est accomplie et arrêtez-vous. Si ce ne l'est pas, réfléchissez à l'équilibre peut-être rattrapable avec, par exemple, de l'encre de chine ou un pastel noir pour structurer la composition... Sinon recommencez.... Essayez de ressentir la musique et son rythme intérieur dans votre composition picturale. La danse, la course d'un cheval, le vol d'un oiseau, la musique peuvent peut-être vous inspirer... l'important c'est de ressentir et de traduire votre émotion. C'est de vous libérer du réel pour atteindre ce qu'il y a au fond de vous-même. Ce que je vous demande c'est de laisser une sensation germer en vous, de la ressentir et de l'exprimer. Je sais que c'est difficile mais cela devrait vous aider dans votre progression car en expression picturale, il faut dépasser les inhibitions et se libérer. Et puis pensez votre création globalement et non pas par petits morceaux car en peinture les couleurs doivent se renvoyer les unes aux autres pour devenir harmonieuses...»

Au départ de l'expérience, ils étaient tous coincés incapables de se lancer spontanément. J'ai donc pris ma boite de pastels et j'ai élaboré sans réfléchir la composition ci-dessous qui ne représente rien, qui semble donc absurde et vide de sens et pourtant je me souviens du "dedans et du dehors, des lignes de forces, de la diagonale" que je verbalisais devant mes amis éberlués. 
J'ai réussi mon coup car chacun s'est mis au travail selon son inspiration. Il y avait un fond musical rythmé qui les a aidé à oublier leur inhibition et ils sont repartis le soir avec le sourire mais me demandant surtout de ne pas recommencer cette expérience farfelue. Farfelue à leurs yeux trop rivés à la réalité et pas assez réceptifs au ressenti car ils étaient victimes du syndrome de l'amateur mal éclairé...

Bien sûr, plusieurs ont mis à la poubelle leur peinture ou pastel qu'ils jugeaient dépourvus d'intérêt. Peu importe ! Ils avaient cheminé vers une libération des contraintes de la réalité visuelle et accédé à un début de conceptualisation ressentie. Ils ont mieux peint après cet épisode. 
Une de mes amies avait immédiatement encadrée sa composition, très fière de sa spontanéité. Je viens d'apprendre qu'une autre de mes anciennes élèves se lance dans l'aventure de l'abstraction et elle me rappela cette expérience décisive pour elle : "Je veux peindre comme je le sens avec des couleurs et des formes, des volumes qui évoquent mon plaisir de vivre et de m'évader du quotidien. Je cherche à passer un bon moment et de composer quelque chose d'agréable à voir".

Pastel Gras réalisé devant un groupe de peintres amateurs 


Plus tôt, en 2001, mon fils, Alexandre, jouait avec son orchestre dans notre sous-sol de la musique très rythmée et spontanément j'avais réalisé un pastel selon mes vibrations musicales.
Alors comment parler d'abstraction ? Ne s'agit-il pas plutôt d'une conceptualisation ressentie ?
Une composition picturale repose, à mon sens, sur ce que le peintre éprouve ou ressent dans une situation qui lui donne une idée ou un concept qu'il exprime enfin en composant son dessin ou sa peinture. 
Il n'y a donc pas de frontière entre une oeuvre figurative et une autre dite abstraite, il y a seulement le regard du public qui ressent une émotion, qui reçoit ou non l'oeuvre, qui la comprend ou non, qui l'aime ou la déteste.

Conseils d'évaluation d'un tableau :
Quand on n'y connaît rien dans le domaine de l'art, ce qui est souvent le cas, il faut avoir un petit miroir de poche. Un tableau plaît au premier regard, c'est une première approche naturelle. Mais tiendra-t-il le coup s'il est vu inversé à travers un miroir en contre-champ ? Beaucoup d'oeuvres d'amateurs se cassent la figure après ce rapide examen au niveau de la mise en page, des lignes de force, des perspectives... Et puis, beaucoup de peintres amateurs n'harmonisent pas leurs couleurs. Une femme de goût s'habille rarement avec des vêtements de plus de trois teintes ; il en est de même dans une composition picturale car la quatrième couleur jure et agresse l'oeil. Seuls les artistes confirmés savent harmoniser subtilement plus de trois couleurs. Un petit miroir de poche est toujours utile pour apprendre à "voir" un tableau. C'est ce que je fais toujours.

"La musique"




jeudi 22 février 2018

Portrait d'Annick

Portrait d'Annick
D'après une photographie du 26 janvier 1972 en noir et blanc
Annick avait 29 ans et demi.


la photo de référence pour mon premier essai

Il y a longtemps que je voulais peindre le portrait  d'Annick mais je ne possédais pas assez de technique pour me lancer dans cette aventure. Je n"avais fait que quelques croquis rapides pris sur le vif comme celui là réalisé à l'encre de chine vers 1975 :








André Le Noir me donne quelques clefs pour enfin ouvrir la porte sur ce champ d'exploration picturale. C'est donc humblement, à petits pas, qu'Annick devient mon modèle. 
Je reconnais mes maladresses, mes tâtonnements, mes choix aléatoires mais l'important est de progresser avec les critiques bienveillantes et les conseils de mon professeur. 
Depuis les portraits précédents, je m'attache de plus en plus au respect du modèle car il faut que ma composition lui ressemble. 
Mais crébleu que c'est difficile !



Annick à la Bouille le 19 mars 1972 : 30 ans

C'est si simple.

En aimant Annick et son amour, j'aime le meilleur de moi-même. 
C'est la simplicité même d'une évidence de l'élan de la vie intérieure et du vis-à-vis quotidien depuis 1967. Le bonheur n'est pas compliqué, les choses simples sont plus significatives que tous les artifices. 
Admirer celle qui accueille ma tendresse, découvrir chaque jour un peu de son mystère, ne pas savoir pourquoi elle m'aime mais reconnaître dans son regard toutes les richesses de l'authenticité et laisser s'épanouir sa liberté, telle est ma confiance... 

C'est tout simple, car il n'y a pas d'amour sans liberté, il n'y a pas de liberté sans fidélité. Aimer, c'est voir plus clair en soi et c'est désirer être meilleur loin du théâtre du monde et de ses illusions. 

Voila pourquoi j'ai voulu réaliser ce portrait d'Annick qui la représente quelques mois après la naissance de notre fille. 
Ce premier essai pictural sera suivi de bien d'autres...Ce n'est qu'un commencement...

La chance de réussir sa vie de couple et familiale est quelque peu mystérieuse. C'est un trésor, j'en suis conscient mais ai-je su l'apprécier comme je l'aurais du ? 
La tendresse réaliste et ironique de mon épouse me rassure certes, mais mon besoin d'agir, de m'engager, d'avoir une vie sociale m'inquiète... Aime-je assez mon vis-à-vis pour lui consacrer plus de temps et d'avantage de complicité? 
Je pense que, comme tout homme, l'égoïsme me fait passer à côté de bien des occasions d'aimer plus... Pourtant ce serait si simple.


mardi 13 février 2018

Pardon Victor Hugo !

Cet exercice d'atelier me fut proposé par André Le Noir. Il s'agissait de copier le portrait de Victor Hugo à partir d'une vieille photographie en noir et blanc. Il fallait donc inventer la couleur de la peau tout en respectant le modèle.


Je critique souvent mes petits camarades d'atelier de ne pas peindre globalement leur composition en prévoyant assez de couleurs pour diffuser leurs touches qui devraient se renvoyer les unes aux autres la lumière sur l'ensemble de leur composition. 
Hé bien, je suis tombé dans le même piège aboutissant à un déséquilibre entre la couleur de la peau du visage et de celle de la main que j'ai eu beaucoup de mal à rattraper. 
La veste de Victor Hugo fut un vrai défi et je m'en suis tiré en repassant du pastel noir pour unifier l'effet du tissus. Je ne suis que très moyennement satisfait du résultat final. On peut vraiment mieux faire ! "Mais Jean Louis n'est qu'un apprenti !"

Je n'ai jamais aimé apprendre par coeur les poèmes du plus illustre écrivain français dont j'ai quand même lu "Les misérables". 
Pour moi, la poésie doit être écoutée comme de la musique et non être lue comme un roman. J'ai donc toujours trouvé absurde que mes professeurs de français m'imposent un poème à apprendre par coeur et cette exigence a faussé ma sensibilité. 
Un petit subterfuge me permettait cependant de donner une illusion culturelle en sélectionnant quelques citations pour m'en tirer pas trop mal dans les dissertations. En fait je suis ignare sur ce plan "Ce que je sais, c'est que je ne sais rien" (Socrate). 

Alors en réalisant ce portrait je me demande ce que je vais en faire car l'accrocher chez moi serait vraiment une escroquerie intellectuelle... "Pour un hypocrite être démasqué est un échec, mais se démasquer est une victoire", dit Victor Hugo dans les "Travailleurs de la mer" ... 
Je me démasque donc : pardon Victor Hugo !

Pourtant je l'ai souvent cité lors de célébrations pour des funérailles car une assemblée est toujours sensible à cette célèbre et belle phrase :  "Les morts sont les invisibles, mais ils ne sont pas les absents." prononcée sur la tombe d'Emilie Putron le 19 janvier 1865 dans le cimetière des indépendants à Guernesey pendant son exil.


Et puis quand même ! Comment n'être pas touché par l'homme qui se recueille sur la tombe de sa fille, Léopoldine, tendrement chérie morte noyée à Villequier à cause d'un voilier  lesté de grosses pierres mal amarrées pour l'équilibrer. Une rafale fit basculées les pierres sur le même bord et le voilier chavira. Contrairement à ce qui se dit, ce n'est pas le mascaret qui est en cause dans ce drame épouvantable qui bouleversa Victor Hugo. Le destin tragique de Léopoldine est sans doute à relier à l'inspiration pour "Les Contemplations" dans lesquelles le poète sublime la douleur de l'absence :


Demain dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées ;
Sans rien voir au-dehors, sans entendre aucun bruit, 
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regardera ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

(3 septembre 1847, Les Contemplations, poème XIV)

Enfin, Victor Hugo était un très bon dessinateur et je ne résiste pas au plaisir de mettre en ligne un lavis à l'encre de chine, exposé à Villequier, qui fait penser à "Oceano Nox"...



Victor Hugo peint ce vapeur à roue en très grande difficulté dans une mer démontée ...
Ce dessin pourrait parfaitement illustrer "Les travailleurs de la mer" :

Oh ! combien de marins, combien de capitaines
Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines,
Dans ce morne horizon se sont évanouis !
Combien ont disparu, dure et triste fortune !
Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune,
Sous l'aveugle océan à jamais enfouis.


Note : La maison de Villequier, sur la rive droite de la Seine à 43 Km de Rouen, est aujourd'hui un musée  départemental consacré à Victor Hugo. Sa visite est intéressante à plus d'un titre. Beaucoup de manuscrits, de dessins de Victor Hugo y sont exposés, mais des tableaux, des meubles et et des bibelots avec la chambre de Léopoldine nous plonge dans l'atmosphère intime d'une maison bourgeoise du XIX° siècle. Cette atmosphère tranquille tranche singulièrement avec l'intérieur très chargé, fantasmatique d'un goût étrange, et même oppressant et de la maison, "Hauteville Housse", de la famille Hugo à Guernesey. 




Ce soir nous avons accroché dans notre entrée mon "Indou", 3ème version, qu'une amie de l'atelier peinture, Marie C.., a gentiment encadré sur mesures car un passe-partout et un cadre du commerce ne mettaient pas en valeur le tableau.

Annick est très satisfaite de mon aquarelle et de l'encadrement. C'est ça pour moi le plus important. 
Merci donc à Marie d'avoir passé beaucoup de temps pour mettre en valeur mon travail. 

Je partage l'estimation de mon professeur, André Le Noir : "ça vient mais encore beaucoup d'étapes difficiles restent à accomplir"...

La prochaine étape sera le portrait d'Annick d'après une photographie de 1972, une année après notre mariage et à la naissance de notre fille , Hélène. Je recommencerai plusieurs fois s'il le faut, mais c'est ce que je veux réaliser et réussir pour symboliser tout simplement notre bonheur toujours partagé.




samedi 3 février 2018

Comment regarder une oeuvre d'art ?

Collage : Philibert-Charrin  (collection particulière)


Une oeuvre d'art exposée se soumet à notre regard et nous sommes confrontés à ce qu'elle nous offre en laissant libre cours à nos émotions.


Faut-il apprendre à lire un tableau ou simplement le ressentir ?



Nous sommes dans notre civilisation audio-visuelle envahis par une multitude d'images. Elles risquent de nous rendre inaptes à la critique, à l'auto-évaluation et donc peut-être incapables de regarder et de ressentir car trop d'informations tuent l'information.

Par exemple, dans notre salon, plusieurs tableaux d'autres peintres que nous aimons beaucoup sont accrochés et ce qui nous frappe avec Annick, mon épouse, c'est que très peux de nos amis y jettent un coup d'oeil. Ils paraissent totalement indifférents à notre intérieur et pourtant la plupart savent que je dessine. Peut-être ne veulent-ils pas paraître indiscrets ? Mais je crois plutôt qu'ils sont victimes du syndrome du trop plein d'images et qu'ils ne savent plus tout simplement regarder et ressentir. 
Je crois donc qu'il faut retrouver les moyens de sélectionner les images intéressantes pour comprendre, apprécier, critiquer et aimer ou pas une oeuvre visuelle ?

COMPRENDRE L'ART DIT ABSTRAIT ?

La naissance de l'art dit abstrait est une aventure du XX° siècle avec ses précurseurs comme Vassily Kandinsky, Kasimir Malevich, Piet Mondrian... Avec les nouveaux moyens de communication, les artistes furent en contact les uns avec les autres et recherchèrent à développer un art visuel essentiellement conceptuel et émotif. 
Mais là encore, il serait présomptueux de ma part de vouloir définir ce courent car pour Malevich l'idée qui sous-tend son tableau compte d'avantage que l'oeuvre elle-même telle que ce "Ramassage du Seigle" (1912). Avant de se lancer dans une austère abstraction du rapport entre la forme et l'espace avec son fameux "Carré Noir sur Fond Blanc" (1925),  Malevich témoigne, sous une apparente naïveté, de sa profonde connaissance de la nature en stylisant les paysans dans des formes cylindriques : c'est un avant goût de l'abstraction vers laquelle il tend...





Kandinsky défendit, par exemple, une conception de la peinture non figurative pour s'attacher à une dimension spirituelle dans le symbolisme des formes et des couleurs en rejetant toute référence au réel. Dans son tableau, "Saint Georges I" n'ont pas disparu certains symboles figuratifs comme la grande lance s'enfonçant dans le dragon, ainsi que la silhouette du cheval et du saint. Néanmoins, les formes, les couleurs et leur opposition seulement donnent un sens et un rythme au tableau.





Quant-à Mondrian, issu d'une famille calviniste, il refusa d'introduire dans sa peinture toute oblique qu'il considérait comme une manifestation personnelle contraire à la profondeur spirituelle qu'il recherchait telle dans cette célèbre composition de 1929 :





J'en conclus que cette intellectualisation de l'art et son expression rejoignent une mise à distance par l'homme du XX° siècle de sa perception religieuse conventionnelle pour en retrouver l'essence spirituelle. 

Sans trop vouloir prétendre imposer mon point de vue, j'ai éprouvé vers l'âge de 30 ans le besoin d'acquérir une solide culture biblique, théologique, coranique et philosophique pour comprendre mon existence et lui donner un sens. Auparavant, ma formation de psychagénésiste (rééducateur d'enfant atteints d'arrêts du développement psycho-moteur) m'avait familiarisé avec les notions psychiatriques et psychologiques. C'est ainsi que j'ai trouvé un équilibre éthique et culturel.  Je suis donc très sensible à cette recherche de spiritualité chez certains artistes contemporains. Entendons-nous bien : il ne faut pas confondre la spiritualité avec la foi, comme il faut distinguer la laïcité du laïcisme.


En matière d'art donc, quelque soit notre niveau culturel, il y a toujours des découvertes, des coups de coeur et il faut sans doute apprendre à faire confiance à notre oeil et laisser vivre "l'oeuvre d'art" dans notre ressenti. Mais nous devons aussi savoir comment nous lisons spontanément une image pour en améliorer la perception.


Si j'ai choisi ce collage de Philibert-Charrin, c'est tout simplement pour qu'il donne l'occasion aux lecteurs de ce blog d'éprouver ce que je viens de dire.

Ce beau collage, bien structuré et donc bien pensé avec sa diagonale et son point doré, me renvoie au mystère de l'expression d'une sensibilité artistique. A première vue le tableau semble complètement abstrait et pourtant notre oeil va droit à l'oiseau blanc-beige au centre droit de la composition. Il faut donc lire ce tableau pour le comprendre.



J'avoue que j'aimerais bien acquérir une oeuvre de cette qualité, mais c'est un projet sans doute inaccessible financièrement ?
Ce collage est dans le salon d'une de mes proches, je suis donc allé au-devant de ce tableau que je voyais pour la première fois comme si j'allais au-devant d'un premier contact avec une personne inconnue avec laquelle je devais discuter : il y a l'instant de la surprise et le temps de l'observation qui suscitent l'intérêt avant d'ouvrir le dialogue qui construit la connaissance. Oui, je rencontre une oeuvre d'art comme je vais au-devant d'une personne. Ensuite vient l'approfondissement de la connaissance, de la recherche du sens, de la découverte de l'artiste et de l'appropriation culturelle.
Je renvoie donc mes lecteurs à la rubrique "CULTURE" dans laquelle Philibert-Charrin est présenté.

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Le point doré ou la façon dont notre oeil décode une image :





     
Ces schémas montrent comment notre oeil lit naturellement une image avec son point doré (nombre d'or). C'est, pour faire simple, une méthode mathématique qu'utilise les artistes, les publicistes et les architectes pour définir des proportions harmonieuses qui vont être "lues" par notre oeil spontanément en suivant le tracé rouge. Léonard de Vinci utilisait cette mise en page. 

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Mère et enfant camerounais

C'est ce qui s'est passé avec une grande aquarelle de mon maître André Le Noir qui m'a immédiatement séduit et dont je rêvais.
Mon épouse et mes enfants me l'ont offerte pour mon soixante-quinzième anniversaire, il y a un an. C'est le plus beau cadeau qu'ils pouvaient me faire !
Tous les jours je contemple donc avec jubilation cette oeuvre figurative, expressionniste et réaliste et j'en découvre encore avec émotion et lucidité la profondeur artistique. Les couleurs et la trame des tissus, la bourse de la femme cachée sous l'avant bras, etc...
C'est un privilège inestimable de communiquer avec ce chef-d'oeuvre, de dialoguer avec l'artiste chaque semaine dans son atelier que j'ai l'honneur de fréquenter. 
Peu à peu, discrètement, je soulève le voile et perçoit un peu le mystère de sa personnalité, de sa passion pour l'aquarelle et l'intérêt qu'il éprouve pour les personnes qu'il a rencontrées lors de ses voyages sur les cinq continents et dont il témoigne en réalisant les portraits.



Notre regard perçoit immédiatement le contexte global du tableau avant de se fixer sur l'enfant qui regarde dans la même direction que sa mère et en se penchant pour écouter ce qui se dit. Il y a ce contact charnel et sensuel entre cette mère et le fruit de ses entrailles qu'elle porte sur son dos comme le font les femmes africaines. Puis nous percevons avec le sourire de la maman qu'elle bavarde avec plaisir en portant sur sa tête son panier avec une toile roulée.
André Le Noir, habilement, nous met dans un bain anthropologique : cette femme se rend au marché de son village vendre quelques légumes ; elle aime visiblement les contacts humains. Les tissus colorés de son fichu et de sa robe montrent qu'elle a choisi de se mettre en valeur.

Sur le plan technique, la mise en page avec la diagonale partant du haut gauche jusqu'au bas droit et le point doré est la tête de l'enfant, sur lequel notre regard se fixe en premier, nous indique qu'André Le Noir ne s'est pas contenté de copier une de ses photographies mais qu'il a méthodiquement recomposé et charpenté harmonieusement son dessin.
Avec la beauté lumineuse et colorée de son aquarelle, l'artiste nous rend donc compte, de retour dans son atelier, de son voyage au Cameroun, en témoignant de la joie de vivre des africains, de leur mode de vie, de leur sens esthétique malgré leur pauvreté et de leur sensualité (au bon sens de ce terme).

Ce tableau nous parle enfin du peintre car on sent immédiatement qu'il aime voyager, rencontrer des hommes et des femmes de contrées éloignées. 




André Le Noir, avant tout, respecte les sujets qu'il peint. Il a besoin du réel pour en percer le sens. Cela implique de sa part une rigueur absolue dans le dessin et sa mise en couleur. Il n'y a pas place pour l'imagination mais, paradoxalement, il sait donner vie à un portrait en lui restituant son âme. Sa peinture devient alors un témoignage d'une rencontre qu'il fit en Chine, en Afrique ou au Moyen-Orient ou sur de lointaines îles qu'il visita en naviguant à la voile. 
Cet homme secret n'est pas un "diseur", il se cache pudiquement derrière son art qui lui sait "causer" !
Ses personnages nous parlent en effet de ses lointains voyages avec le langage universel de la communication visuelle. 
L'artiste est un architecte de métier donc ses compositions picturales sont construites solidement avec un réalisme méticuleux et leurs couleurs translucides viennent naturellement, avec leurs contrastes, donner la vie à la lumière.  
André Le Noir aime découvrir le réel, le concret avec curiosité et respect. Son amour des voyages s'inscrit dans cette soif de comprendre les hommes et les femmes vivant sous d'autres cieux avec leur coutumes locales...


UNE SUGGESTION : Vous pouvez consulter son blog ou son site et entrer en contact avec lui car des aquarelles de grande qualité sont disponibles et encadrées ... Une belle aquarelle est une superbe idée de cadeau à offrir à une personne que vous aimez... 
Je le dis simplement puisque j'en ai reçue une...  







le.noir.andre@orange.fr

06 86 44 79 63


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COMPRENDRE & VOIR

Mettre en ligne dans cet article deux oeuvres aussi différentes, aussi éloignées l'une de l'autre, que sont le "Collage à l'oiseau"  de Philibert-Charrin et la "Mère et l'enfant camerounais" d'André Le Noir, est un acte volontaire de ma part car elles me parlent sur des registres différents mais aussi profonds. Et peut-être, aideront-elles  mes lecteurs à mieux comprendre leur confrontation personnelle avec l'art ?


MIROIR

Une petite information pratique pour finir : 
A l'école des Beaux Arts de Rouen, le professeur de dessin nous conseillait de toujours regarder notre dessin et son modèle dans un miroir de poche. 
L'oeil, en percevant l'image inversée, en voyait immédiatement l'équilibre et la justesse des traits, le respect des perspectives et n'en pardonnait pas les défauts.
Notre enseignant nous apprenait ainsi à éduquer notre regard. 
Quand je dessine, j'emploie donc toujours un petit miroir pour m'auto-évaluer et me corriger. 
Mais je regarde aussi très souvent les tableaux des autres avec mon miroir avant d'avoir envie de les acheter. Il est impitoyable et a ainsi sélectionné les oeuvres d'art que nous avons acquises... 
L'important, c'est de garder les yeux ouvert sur le monde et "l'art, c'est le relief du Beau au dessus du genre humain." (Victor Hugo : Faits et croyances)

Essayez et vous m'en direz des nouvelles...