vendredi 3 décembre 2021

UN TRAUMATISME INATTENDU

-Cette belle image est une tromperie d'architecte incompétent  !-

 Depuis la fin du mois de février 2020, je suis suivi de près par des spécialistes de gastro-entérologie et de cardiologie au CHU de ROUEN et hier un taxi devait me déposer à la porte d'un service pour une petite intervention.

Il est vraiment inconcevable que l'architecte de cet hôpital n'est pas prévu un accès simple et fonctionnel pour les transports de patients par les taxis, auxiliaires indispensables pour la santé publique. Une grue géante leur interdisait l'accès à un stationnement même ponctuel pour déposer leurs patients.

Venant de subir un infarctus cardiaque le 11 novembre, j'ai été obligé de marcher 250 mètres complètement essoufflé, mes pieds pesant une tonne, pour accéder au service où j'avais rendez-vous. J'ai cru mourir !

Au retour, un chef de chantier n'a jamais voulu que je prenne un raccourci pour attendre mon taxi. J'ai bien cru que j'allais passer l'arme à gauche en refaisant 250 mètres à bout de force et au bord d'un nouveau accident cardiaque !

De toutes mes nombreuses hospitalisations pour des problèmes d'hémorragies et de crises cardiaques ce petit fait divers fut le plus traumatisant pour moi et je ne décolère pas !

Dans l'indifférence des couloirs sans pouvoir m'assoir à cause du Covid pour reprendre mon souffle j'aurais pu mourir. 

Cette nuit des cauchemars m'ont envahis pour la pire des angoisses que l'on ne peut maîtriser.

Ce chef de chantier avec son sourire bienveillant méritait mon poing dans la gueule même s'il appliquait des consignes de sécurité que je comprends !

L'architecte qui conçut l'accès des ambulances et des taxis est d'une incompétence incroyable en fondant son plan du parvis du CHU sur l'esthétique et les piétons.

Et moi, je ne suis qu'un patient qui gueule pour une fois car je veux bien mourir mais pas à cause de la bêtise !



lundi 29 novembre 2021

COMMENT REMERCIER ?

 

Venant de traverser des moments critiques avec une hémorragie digestive et un infarctus cardiaque nécessitant 12 jours de soins intensifs à l'hôpital, je veux tout simplement exprimer ma gratitude aux équipes qui m'ont pris en charge d'une façon très chaleureuse et très professionnelle.




Curieusement, j'ai mis à distance mon angoisse face à une issue problématique et c'est assez froidement et lucidement que je vis cette singulière expérience que d'être face à moi même sans échappatoire. 

La mort est une probabilité qui devient réelle à 80 ans et elle n'est supportable que par la raison philosophique. 

Changer l'espérance métaphysique me semblerait vaine : le doute m'a toujours habité ce qui m'a pas démotivé pour étudier l'admirable culture biblique que j'ai enseigné pendant 25 ans.

Elle est le pilier de la pensée occidentale et de ses courants  philosophiques. 

Quant-à la foi elle ne représente moins de 10% de mes préoccupations car je ne sais pas si Dieu est une révélation ou une invention humaine? Je ne sais pas si le néant succède à la vie ou si l'âme atteint la lumière. Cela ne m'angoisse pas !

Enfin la laïcité à la mode française me semble plus que jamais nécessaire dans notre République. 



Cet espèce de dédoublement de ma personnalité n'est pourtant pas de l'indifférence. Mes doutes métaphysiques sont demeurer intacts et ma philosophie n'a pas évoluée. J'ai simplement penser à tous ceux que j'aime et à leur peine si je m'en allais.






Soutenu par toute l'équipe médicale, j'ai pu penser à autre chose : mon corps subissait vissé sur un lit et mon esprit vagabondait  et le dessin et la peinture furent mes moyens de ne pas subir la durée.



J'ai offert au personnel qui aimait ce que je faisais ma petite production picturale réalisée aux crayons-aquarelle et une quinzaine de commandes fut enregistrée. Rentré à la maison, je ne chôme donc pas et je n'ai pas le temps de m'apitoyer sur un corps affaibli qui ne suit plus l'esprit.



Remercier ainsi ces médecins; infirmiers, aides-soignants, agents hospitaliers, c'est peu de chose et ça me fait plaisir d'avoir une petite part de moi qui demeure.



 Il ne faut pas être hypocrite, peindre c'est aussi conjurer la mort et l'oubli.

-Souvenir, souvenirs : 1975-


Oui; bientôt 80 ans ! Ma jeunesse à la recherche du mystère féminin est toujours d'actualité mais autrement. le dieu des corps s'est évaporé avec la passion, mais celui du vis-à-vis est plus que jamais tendresse et admiration... Cette gouache était au fond d'un tiroir, si elle plait autant qu'elle migre vers son destin ailleurs que chez moi.


Cette poule réalisée à l'encre est inspirée vraiment de très loin par une superbe photo de mon ami GI-Heff. 
Sur son blog, je devrais la retrouver et je gage que la comparaison ne sera pas en ma faveur mais je me suis bien amusé à faire travailler ma mémoire et dessiner n'est qu'un jeu après-tout !