samedi 20 janvier 2018

Indou : 3ème version



Je viens d'achever cet après-midi la 3ème version de "l'Indou" en espérant qu'elle est mieux maîtrisée.

En un mois, jour pour jour, j'ai réalisé trois versions de cet "Indou". Ce furent des heures de travail intensives avec le défi de toujours faire mieux : ai-je réussi ?

Je sens que je me libère peu à peu, ou autrement dit, que je me lâche et c'est ce que je veux. 
Me lâcher pour m'exprimer sans subir, c'est une illusion, peut-être ? Une prétention, certainement !  

Sans doute, cette réalisation a encore beaucoup de défauts picturaux mais comme dit André Le Noir : "ça vient !"



jeudi 18 janvier 2018

Picasso



Croquis rapide "Saltimbanques au singe" (1905)

"Faire du Picasso" est pour beaucoup dessiner et peindre "n'importe comment et n'importe quoi". Le peintre faisant du Picasso n'a pour ce public aucun lien avec la réalité et tout tableau ne ressemblant pas fidèlement au modèle manque d'intérêt. Il est devenu le symbole de tout ce que les non-connaisseurs jugent incompréhensible dans l'art du XX° siècle.

Combien de fois n'ai-je pas entendu les sarcasmes de ces derniers ! Ce n'est pas de leur faute ! Ils sont insensibles à l'interprétation du réel, ils n'ont pas "l'oeil", comme d'autres n'ont pas "l'oreille musicale". 

Il y a une grande part d'absence d'éducation à la culture artistique. Ils sont doués pour d'autres choses et ne méritent donc pas que l'on les méprise. J'ai beaucoup de personnes dans mon entourage qui sont comme cela et je les estime pour leurs qualités que je n'ai pas moi-même.

"Je veux qu'une vache ressemble à une vache ! Qu'un nez soit au milieu du visage !" me dit un ami proche... Son épouse fut sensible à mon aquarelle façon Dufy, lui l'était à un voilier voguant sur une mer agitée. Venant travailler avec moi sur le site de voile radiocommandée de notre club, son regard fut attiré par un tout petit format, portrait d'un marin fumant sa pipe que j'avais traité à la façon Picasso ! 
Bien vite je le lui offris comme quoi tout évolue ! Il a donc chez lui un sous produit  avec un visage inspiré fortement par le "Fumeur" de Picasso ! 
Je suis vraiment très fier que mon ami apprécie ce petit portrait que j'avais peint en août suite à la visite de Landerneau.
Le fumeur de Picasso

Je ne suis évidemment pas un critique d'art mais simplement un amoureux de l'art pictural et de la sculpture, comme d'autres sont des mélomanes ne sachant pas jouer d'un instrument de musique mais ils ne peuvent pas se passer d'écouter un concert, d'ouvrir leur radio sur "France Musique".
 Ayant la chance exceptionnelle de visiter en 2017 deux expositions consacrées à Picasso : celle de Landerneau dans le Finistère et celle de Rouen, je me pose la question : "comment rendre compte d'impressions,de sensations, d'émerveillements, de surprises sans tomber dans des redites déjà mille fois écrites ? "

Ce que j'ai découvert en préambule, c'est que l'abondance de ses dons et de ses oeuvres, sa virtuosité et son ardeur au travail reposent sur une vaste et profonde culture classique.
Et en plus, il sait dessiner, le bougre ! Ces croquis  rapides révèlent sont génie du trait sûr fait à main levée sans hésitation,saisissant du premier coup d'oeil l'essentiel. 


Torse du Belvéder (1893) (Museu Picasso, Barcelone)
(Exposition de Landerneau)



Fusain : "Fernande" (1905)

Dans cet article je me contente donc de montrer quelques uns de ses dessins et je renvoie mes lecteurs à la rubrique "CULTURE" pour leur présenter mes coups de coeur.


"Nu assis de dos" (1906)



Ce nu extrait d'une page de carnet fut dessiné le 2 septembre 1963, IV. Crayon sur papier. On sent que Picasso s'est totalement libéré, qu'il est totalement lui-même.  C'est l'art absolu. Ce dessin est inspiré par "Jacqueline", son épouse, qu'il prend pour modèle.
(Exposition de Landerneau le 22 août 2017)

Et si je vous invitais à découvrir quelques "Picasso(s) de Picasso" avec quelques photos que j'ai prises avec mon portable lors de notre visite à l'abbaye des Capucins de Landerneau le 22 août 2017 ; avec Annick nous fûmes éblouis et cette exposition organisée par Hélène et Edouard Leclerc. Elle restera un instant fort de notre plaisir de partager les mêmes émotions devant des merveilles.

Rendez-vous à la rubrique "Culture".


lundi 15 janvier 2018

Les Girafes migrent à Angers....



Cette acrylique de 95 cm sur 35 cm, sur contreplaqué, est destinée à  des petits-cousins, François et Catherine, qui demeurent à Angers.
François est le fils de Jacques-Noël Guinard qui me fit découvrir le musée des Beaux-Arts de Rouen en 1956.  
C'est donc avec plaisir que cette composition purement naïve et décorative migre car elle est reliée à des souvenirs très symboliques qui déterminèrent mon goût pour la peinture.

Ces girafes furent exposées au salon de Fontaine-le-Bourg en septembre dernier  mais ne suscitèrent aucun d'intérêt chez les visiteurs... ça peut se comprendre car les autres répliques offertes à mes petites-filles (15 et 7 ans) sont accrochées dans leur chambre. La peinture dite naÏve ou décorative est trop souvent méprisée par le public. 

J'avoue pourtant que j'avais éprouvé bien du plaisir à me confronter à cette composition colorée et que j'y reviendrai pour réaliser des animaux dans le même style  ( chien,  chat,  oiseau...) affaire à suivre donc...


Albane a peint cette girafe sur un carton.
 Le fond blanc n'était pas d'un effet heureux car on percevait tous les défauts du carton, 

c'est pourquoi je fis réaliser à Albane un fond coloré : elle put peindre le ciel comme elle l'entendait à partie d'un bleu pâle et d'un blanc mat. Ce fut plus difficile pour elle de peindre le sol. C'est pourquoi je lui ai conseillé les touches verticales mais le risque de "bouillie" fut évité de justesse, sans doute le ciel aurait été plus judicieux...

Albane, ma petite-fille âgée de 7 ans avait peinte sa girafe sous ma direction, en même temps que je dessinais ce grand format. Elle est assez douée et j'aime bien quand elle me sollicite : "Papy, je voudrais peindre avec toi !". Comment refuser ? C'est chaque fois un moment de partage intense qui tissent des liens très forts entre nous deux. 

Bien sûr cette réalisation fut dirigée de A à Z. Albane décalqua le dessin et changea de couleur en m'obéissant au doigt et à l'oeil alors qu'elle possède un caractère affirmé. 

C'est une jubilation pour un grand-père de transmettre les moyens d'exploiter des dons naturels. Merci ma petite Albane même si tu mets un bazar terrible dans mes couleurs !