mardi 19 février 2019

MORT D'UN ARTISTE-ARTISAN

Karl Lagerfeld était autant un artisan qu'un artiste. 



Il aimait l'imaginaire plus que la réalité et c'est peut-être ce qui l'a attiré vers la mode : "J'aime tout ce qui est mystère, la réalité, ce n'est pas très marrant. " disait-il.

Cette silhouette éthique m'a toujours fascinée car il ne laissait voir de lui que l'élégance. 

Bien sûr sa vie privée fut toujours cachée, mystérieuse et on en devine les tendances mais peu importe ! Il s'est construit un personnage de légende avec humour et une sophistication poétique. 

Il aimait la mode, la photographie et la littérature et curieusement en 2008, il fut le promoteur du désormais célèbre "gilet jaune" pour la sécurité routière : "C'est jaune, c'est moche, ça ne va avec rien,mais ça peut vous sauver la vie" dit-il sur une affiche.




Je pense que ce créateur imaginait la mode non pas pour le plus grand nombre de femmes mais qu'il travaillait dans l'instant pour habiller une femme. C'est sans doute son côté artisanal génial sans oublier pour autant l'homme d'affaires qui redressa et sauva la maison "Chanel". 

J'avoue ne pas être indifférent à ce genre de personnage paradoxal, unique dans son genre, qui marqua son passage dans notre monde en nous ouvrant une porte intéressante sur un imaginaire qui est à mille lieues de ce que je suis... Nous en avons grand besoin pour mieux vivre.



J'EN AI MARRE !



L'expression artistique est au cœur de pressions de mouvements minoritaires qui prétendent moraliser par exemple la vision de la femme par les créateurs de la modes, du cinéma, de la peinture entre autres... 


  • Bien sûr un viol est un crime qui doit être puni sévèrement par la Justice. 
  • Bien sûr la pédophilie n'est en aucun cas admissible car elle brise des enfants. 
  • Bien sûr le harcèlement sexuel doit être combattu. 
  • Bien sûr la femme battue doit être protégée... 

Mais l'expression artistique n'a aucune leçon de morale à recevoir ou à donner !

Son rôle est d'aller au plus profond et au plus large de la condition humaine, avec toutes ses métamorphoses, ses défauts comme ses qualités, ses horreurs comme ses sublimations, ses étrangetés comme ses normalités. 

Les vivants ne sont pas parfaits, ils sont mortels, ils peuvent être malades, criminels, intellectuels, manuels, hommes, femmes, jeunes, vieillards, poètes, pragmatiques. 

L'artiste est là pour ressentir la réalité et l'interpréter soit dans son imaginaire soit sous la lumière la plus crue.

La censure exercée par les prétendus tenant de l'égalité homme-femme n'est pas plus tolérable que le sexisme.

C'est pourquoi, à chaque exposition à laquelle je participerai, j'exposerai un nu féminin, n'en déplaise aux militantes féministes ! 

J'aime le FEMME, elle est mon vis-à-vis. Sans elle je ne suis rien. 

Elle est ma colonne vertébrale, ma joie, ma source de vie et si je suis devenu un peu artiste, c'est parce que je voulais plonger au plus profond de son mystère.