samedi 1 mai 2021

OUF ! UNE PAGE SE TOURNE...


-Mon portrait réalisé par Bérénice MESLIN, ma petite-fille-


14 mois de confinement absolu sauf pour les rendez-vous médicaux et la vaccination anti-Covid-19 aurait pu me rendre dépressif, désemparé, replié sur moi-même... 

Si cette rupture de tout lien social m'a affecté, j'ai la chance de former un bon couple avec mon épouse que j'admire mais qui demeure le symbole du mystère féminin que j'explore depuis 50 ans avec tendresse et curiosité sans rien n'y comprendre.

Je ne me suis pas ennuyé une seconde face à mon vis-à-vis qui possède l'art de me faire rire, je n'ai pas vu le temps passer devant mon chevalet pour peindre, mon clavier d'ordinateur pour communiquer et mes livres pour m'évader dans l'imaginaire ont été d'un grand secours ... 



Positivé ne fut donc pas difficile car je me sens privilégié et,  même si ma santé demeure précaire en m'affaiblissant beaucoup, je n'ai pas connu les affres de la peur de mourir. Cette mort possible est inéluctable, alors pourquoi m'encombrait-elle ?

Ces 458 journées furent accueillis avec plaisir quand j'ouvrais mes volets. J'ai goûté cette liberté intérieure comme une fenêtre ouverte sur la vie.

Pourtant, la famille nous a manqué charnellement, sensoriellement et affectivement, mes amis isolés dans leur coin m'ont rappelé les liens sociaux indispensables à mon équilibre et mon épanouissement.



OUF ! Cette page se tourne même si elle fut riche d'introspections avec le sentiment d'une vie affective réussie.

A partir d'aujourd'hui une nouvelle normalité va me permettre de réintégrer mon monde. J'emploie le mode possessif car  notre milieu de vie est différent pour chacun de nous.

Mais tant que le risque d'attraper le Covid-19 demeure, je ne prendrais pas de risque et resterai chez moi en limitant le plus possible les contacts extérieurs et en respectant les gestes barrières.

Cependant la tentation est forte car je pense que nous avons besoin de nous attabler dans un bon restaurant avec mon épouse, de fêter avec nos proches nos 51 années de bonheur conjugal, d'assister à des spectacles culturels, d'aller tout simplement nous promener sur les berges de la Seine jusqu'à Jumièges pour acheter des fruits, de flâner dans les vieilles rues de Rouen, d'aller admirer les falaises d'Etretat, de retrouver mes amis du club de voile et de l'association de peinture... Nous avons besoin de bouger et de rire ensemble.

 Alors respecter la distance physique, les gestes barrières, porter un masque sanitaire, appliquer le couvre feu sont des contraintes bien légères comparées à ce long confinement sur avis médical.

-Albane, une de mes petites-filles-


J'ai la chance d'avoir échappé au virus, d'aimer et d'être aimé, d'avoir des activités intéressantes : que demander de plus à 79 ans ?

Il y a cependant une chose qui m'ennuie considérablement : je ne peux plus m'engager dans l'action associative car ma surdité est devenue profonde et a définitivement rendu la communication orale et téléphonique impossible. Avec le masque je ne peux plus lire sur les lèvres et je n'arrive plus à décoder les sons. 

Il faut se faire une raison, cette infirmité est vraiment invalidante mais il y a pire et je pense à toutes ces personnes isolées, dans des tous petits logements sans espace vert, qu'avec la seule télévision pour s'évader. 

Je ne suis donc pas à plaindre ! Mais j'attends le "Pass sanitaire" avec impatience !

En attendant que le virus ne voyage plus, la vigilance s'impose. D'un confinement imposé, je passe à un confinement de précaution librement choisi : ça ne change rien physiquement mais c'est une libération psychologique.




mercredi 28 avril 2021

Symboliser un photographe anonyme

 Avec un petit dessin colorié aux crayons aquarelles j'ai représenter un photographe  dont j'ai besoin pour illustrer certains de mes articles. 


Avant de trouver un bon symbole, il faut que je dessine beaucoup dans différentes directions. Ce dessin n'est que le début d'une étude laborieuse du sujet.