mercredi 23 décembre 2020

DEUX GIRAFES ET UNE CRECHE EN CARTON

 

GIRAFE ET SON PETIT




Toujours dans le même registre, je viens de réaliser une composition à l'acrylique sur du contreplaqué épais représentant une girafe et son petit. 

Pourquoi continuer dans la manière naïve ? 

Tout simplement parce que les couleurs sont vives et décoratives. Je n'ai pas de message symbolique à faire passer dans ce genre de peinture. C'est le plaisir de trouver une harmonie avec des couleurs brutes de tubes. Je ne mélange que très peu des couleurs entre elles et je travaille en directe sur le support. J'attends que la couleur primitive sèche avant d'en rajouter une autre en essayant l'effet de la transparence. Ignorant comment les autres peintres maîtrisent l'acrylique, j'essaie d'une façon empirique obtenir des résultats satisfaisants sur le plan pictural.

Aucun rapport avec un modèle, cette composition est complètement imaginaire sauf pour la contrainte de dessiner des girafes car il faut rester dans le figuratif puisque cette réalisation sera offerte soit à un couple d'amis, soit à un gagnant du concours de photos que le club Mini-Flotte 76710 organise.

Une telle composition peut aller dans une chambre d'enfant, une pièce avec des meubles contemporains, une entrée. C'est évident qu'elle se marierait mal avec des meubles anciens.

Le genre animalier plait et peindre en naïf en m'inspirant des couleurs du pop'art ne me déplait pas ... C'est amusant.

UNE CRECHE EN CARTON


Ma belle-fille m'a demandé de réaliser une crèche en carton brut. Son désir est lié à resituer le symbolisme de Noël dans l'éducation de mes deux petites-filles.

En effet, il y a plus de 2000 ans naissait dans une humble étable  Jésus. C'est sur du fumier qu'il vit le jour. Il est né sur un tas de merde ! Ses premiers visiteurs furent les paumés de la conjonctures de l'époque : les bergers étaient les moins que rien en bas de l'échelle sociale.

Nous vivons paradoxalement dans une société d'hyperconsommation sans âme, perdant peu à peu les repères de notre civilisation et que ma belle-fille redonne du sens à la clé de nos valeurs philosophiques à travers l'histoire de la Nativité, dans la plus misérable bâtisse de Bethléem, me semble pédagogiquement fondamental.

De ce fumier est sortie toutes les notions d'humanisme, de liberté, d'engagement et de responsabilité. De cette pauvreté absolue, la fraternité est devenue ce qui nous relie les uns aux autres. De cet abris précaire, l'esprit de tolérance a immergé.

Ma belle-fille m'a donc demandé beaucoup plus de ce qu'elle imaginait... Mes petites-filles résisteront elles à l'envie de peindre cette crèche . Rien n'est moins sûr.