vendredi 18 décembre 2020

QUELS SONT MES TABLEAUX DISPONIBLES ?

En vue du Concours de Photos du Club Mini-Flotte 76710, je réserve au gagnant désigné par les deux organisateurs un de ces tableaux au choix. 

Ces compositions ou études sont réalisées soit à l'aquarelle sur papier, soit à l'acrylique sur bois.

AQUARELLES :

 
2 Aquarelles en style naïf : Armada de Rouen


Aquarelle : 3 poissons



Aquarelle : Etude de cavaliers Afghans




Aquarelle : étude : Jeune femme sur le lac Rodolphe


Aquarelle : Victor HUGO


Pastel : concept du clown


COMMANDES

Ils est possible de me commander des réalisations avec un délai d'un mois.



J'aime bien aussi l'abstrait dont le sens demeure mystérieux.

Je peux aussi travailler à partir d'un concept ressenti comme la musique :





mercredi 16 décembre 2020

AUGUSTE, CLOWN GROTESQUE

 


La peinture de mon clown est terminée et j'ai livré la progression de son élaboration. 

C'est un clin d'œil pour rire des aléas de la vie malgré ses drames, ses épreuves, ses échecs. 

Traditionnellement "l'Auguste" partage la scène avec le "Clown Blanc" dont l'ancêtre est le célèbre "Pierrot" de la commedia dell' arte.

Auguste est un farceur qui rate tout en se ridiculisant face à son partenaire autoritaire et sérieux.

Parfois, impuissant, fautif, instable, absurde je m'identifie à l'horripilant et désespérant Auguste du cirque et quand j'animais autrefois un spectacle caritatif je me déguisais toujours en clown grotesque car tout m'était permis : le passage à l'acte fait partie de la psychologie du clown mais aussi de la mienne car je tombe et meurt symboliquement souvent mais je me relève aussi toujours, tout comme Auguste.

"Souvenirs-souvenirs..."

Si j'ai voulu peindre un Auguste facétieux, je peux maintenant le peindre triste, interrogatif, songeur, recherchant vainement un sens existentiel. Là aussi je pourrais m'identifier à la psychologie de l'intermittent du spectacle.



Enfant, j'ai eu la chance de rencontrer Achille Zavatta qui faisait construire un voilier traditionnel en bois habitable dans un chantier naval près de Rouen. 

Mon père, un fin navigateur, était ami avec le maître charpentier. J'ai donc pu assister au baptême de ce superbe bateau. 

Achille Zavatta n'avait rien de l'image du rustre, benêt, idiot, gaffeur, lourdaud ridicule qu'il incarnait dans le cirque qu'il dirigeait d'une main de maître en homme d'affaires avisé. 

Beaucoup plus tard à Caen, où il avait planté son chapiteau, je l'ai vu mettre une râclée magistrale à son ingénieur du son après le spectacle car celui-ci avait mal réglé les micros. 


Zavatta était un des grands clowns de l'époque et quand naïvement je lui avais posé une question sur son métier, il m'avait gentiment et sérieusement répondu : "Il faut une vie pour l'apprendre de père en fils et c'est très difficile de faire rire des gens qui viennent pour ça. C'est plus facile de faire de la voile."

Entre-nous, je n'ai jamais su quand et où il pouvait trouver le temps de naviguer ?

CONCEPT :

A partir de l'idée d'un clown, en 2001, je m'étais amusé de dessiner au pastel l'évocation de l'Auguste. 

Ma démarche n'avait pas été comprise, ni appréciée, et pourtant j'avais beaucoup intériorisé le concept : être incompris, rejeté, méprisé fait partie du risque artistique.

Mais attention ! Pas de survalorisation prétentieuse dans mon expression picturale ! 

Je sais que je ne suis qu'un amateur dans la matière, situé entre l'autodidacte et l'artiste créateur... Je m'exprime à partir d'acquis sans apporter quelque chose de très personnelle dans mes réalisations. Les peintres autodidactes dits naïfs peignaient parfois à partir de cartes postales. Je parts plutôt d'œuvres réalisées par d'autres artistes.



PERSPECTIVES :

A Noël, ma fille et mon épouse m'offriront de nouveaux tubes d'acrylique et  je pourrais continuer mes recherches picturales car je suis bloqué en manquant de couleurs après ce clown. J'ai envie de travailler sur le duo du clown blanc associé à l'Auguste. Mais je sais aussi que les gens sont sensibles au  genre animalier comme par exemple les girafes. A suivre donc ...



Peinture du clown

 

La mise en couleur est structurée par le chapeau, le visage et le nœud papillon. Mon souci est de mettre en valeur les mains dont j'ai corrigé le dessin. Il faut que j'évite le risque de la mièvrerie pouvant affecter un clown souriant. Le mouvement des mains invite à l'échange humoristique avec le public.


Le numéro d'un clown n'est jamais neutre. Au sourire, il faut que je renvoie le spectateur à la violence dont il est porteur. D'où le choix de couleurs très provocatrices.


Les mains se détachent de la composition et sont accompagnées par la bouche qui parle sur un fond de maquillage blanc.

Voila la progression technique en corrélation avec l'intention que je veux faire passer. La deuxième phase est achevée.

Le travail final va se centrer sur l'habit avec de la peinture dorée, les mains pour leur donner du relief.
Mais cela demande de la réflexion et j'ai donc besoin d'une pause pour prendre du recul.

Ce clown complète ma palette naïve et je m'amuse bien car je me surprends moi-même. (à suivre)

mardi 15 décembre 2020

Changement de méthode

 Continuer dans une série de clowns m'intéresse à condition de progresser techniquement.

Pour cela une méthode plus rigoureuse s'impose avec :

  • une source d'inspiration réelle sur Internet
  • un dessin préparatoire précis mais personnalisé
  • une mise en couleur plus élaborée

C'est ce que je commence avec ce clown :




D'abord dessiné sur du papier calque, reporté sur une planche de contre plaqué peinte à l'acrylique, redessiné au feutre permanent, les traces de crayon sont le plus possible effacées. (Dessiner l'ébauche sur du papier calque permet de la corriger au fur et à mesure de son avancée).

Cette phase préparatoire demande déjà une journée de travail. Tout doit être sous contrôle. Je peux déjà savoir où la peinture me permettra quelques ajustements ou corrections.
Si l'image finale peut paraître naïve, la réalisation n'est plus dans le registre spontané. C'est une autre facette du style des artistes autodidactes que j'explore. Par exemple la façon de dessiner de Henri Rousseau dit "le Douanier" est très précise et n'a rien d'enfantine.

MON CLOWN : une option et un risque

Il est plus facile de dessiner le portrait d'un clown triste et c'est généralement ce que les artistes choisissent car le méditatif renvoie à l'interpellation sur le sens de la vie.

Un clown joyeux court le risque du non sens, de l'ordinaire qui ne suscite aucune interrogation.
Pour ce tableau, j'ai essayé de combattre cette banalisation avec les mains qui invitent au dialogue. Le "gestuel" prime en donnant une clef interprétative car ce clown s'adresse à nous.

UNE FONCTION SYMBOLIQUE : un exutoire populaire

J'ai donc recherché d'illustrer sa fonction symbolique en me souvenant que j'en avais eu très peur quand ma marraine m'avait emmené au cirque croyant me faire un beau cadeau d'anniversaire. Cette peur enfantine venait de loin.

Pitre comique au visage camouflé sous un maquillage outrancier, le clown tient en effet une place symbolique, amusante ou terrifiante, dans l'imaginaire populaire. Il est le bouffon du peuple, l'impertinent qui peut tout se permettre ou tout dire à condition de faire rire.

Poète, mime, musicien, acrobate, le clown est un personnage fondamentalement déséquilibré socialement qui se relève toujours de ses chutes absurdes (de ses morts) par la dérision.
 
Au désordre délirant qu'il sème, sa gravité intérieure révèle aussi notre peur de l'inconnu. C'est tout cette "médiation" sociale que j'aimerais rendre dans ce tableau.
Pour rappel, les clowns à l'hôpital jouent un rôle thérapeutique de plus en plus reconnu. Ils sont intégrés aux équipes soignantes, participent aux réunions de soutien psychologique. 
"A l'hôpital, le clown est un exutoire à la pression du lieu. En jouant le rôle de perturbateur, sa présence n'efface pas la douleur des enfants malades mais la tient à distance. Véritable catalyseur, le clown permet à l'enfant de maîtriser l'angoisse de l'hospitalisation."

LA REALISATION : une technique au service de l'expression

Je vous propose de suivre cette semaine les étapes suivantes de cette acrylique  de 51 x 34,3 cm. 

Tout d'abord, je dois corriger le dessin des mains car se sont elles qui déterminent la compréhension symbolique du rôle de ce clown.

Ensuite, la première question est de choisir de commencer par le fond ou la mise en couleur du personnage ?