Portrait d'Annick
D'après une photographie du 26 janvier 1972 en noir et blanc |
Il y a longtemps que je voulais peindre le portrait d'Annick mais je ne possédais pas assez de technique pour me lancer dans cette aventure. Je n"avais fait que quelques croquis rapides pris sur le vif comme celui là réalisé à l'encre de chine vers 1975 :
André Le Noir me donne quelques clefs pour enfin ouvrir la porte sur ce champ d'exploration picturale. C'est donc humblement, à petits pas, qu'Annick devient mon modèle.
Je reconnais mes maladresses, mes tâtonnements, mes choix aléatoires mais l'important est de progresser avec les critiques bienveillantes et les conseils de mon professeur.
Depuis les portraits précédents, je m'attache de plus en plus au respect du modèle car il faut que ma composition lui ressemble.
C'est si simple.
En aimant Annick et son amour, j'aime le meilleur de moi-même.
C'est la simplicité même d'une évidence de l'élan de la vie intérieure et du vis-à-vis quotidien depuis 1967. Le bonheur n'est pas compliqué, les choses simples sont plus significatives que tous les artifices.
Admirer celle qui accueille ma tendresse, découvrir chaque jour un peu de son mystère, ne pas savoir pourquoi elle m'aime mais reconnaître dans son regard toutes les richesses de l'authenticité et laisser s'épanouir sa liberté, telle est ma confiance...
C'est tout simple, car il n'y a pas d'amour sans liberté, il n'y a pas de liberté sans fidélité. Aimer, c'est voir plus clair en soi et c'est désirer être meilleur loin du théâtre du monde et de ses illusions.
Voila pourquoi j'ai voulu réaliser ce portrait d'Annick qui la représente quelques mois après la naissance de notre fille.
Ce premier essai pictural sera suivi de bien d'autres...Ce n'est qu'un commencement...
Ce premier essai pictural sera suivi de bien d'autres...Ce n'est qu'un commencement...
La chance de réussir sa vie de couple et familiale est quelque peu mystérieuse. C'est un trésor, j'en suis conscient mais ai-je su l'apprécier comme je l'aurais du ?
La tendresse réaliste et ironique de mon épouse me rassure certes, mais mon besoin d'agir, de m'engager, d'avoir une vie sociale m'inquiète... Aime-je assez mon vis-à-vis pour lui consacrer plus de temps et d'avantage de complicité?
Je pense que, comme tout homme, l'égoïsme me fait passer à côté de bien des occasions d'aimer plus... Pourtant ce serait si simple.