jeudi 23 mai 2019

ARMADA DE ROUEN ET DES PETITES AQUARELLES



Je dessine à l'occasion de "l'Armada de Rouen".
C'est un rassemblement international de grands voiliers (trois ou quatre mâts), venant du monde entier. 

Le pont Flaubert de Rouen se lève pour laisser passer les bateaux de l'Armada - AFP

Je dessine donc ces deux petites aquarelles dans un style très naïf symbolisant l'événement... A Montville la bibliothèque de prêt "Lecture pour tous" décore sa vitrine sur le thème de l'Armada et me demande de lui fournir 4 tableaux, un voilier radio-commandé pavoisé, un grand pavois, un livre sur les voiliers et bien sûr je réponds favorablement à cette sollicitation qui m'honore car c'est l'occasion d'exposer mes réalisations.

C'est amusant d'anticiper la venue de ces grands voiliers et d'imaginer sans prétention ces deux dessins.




En arrière fond la silhouette de la cathédrale s'impose et ensuite j'ai travaillé à partir de l'Hermione, le bateau de la Fayette, et d'une photographie  que j'avais prise en 1989. 


Encadrées avec un passe-partout, ces compositions mesurent 30 X 40 cm.




vendredi 10 mai 2019

NADINE LECOUTEY-VIEL, une artiste montvillaise

PENDANT UNE SEMAINE AU MUSÉE DES SAPEURS-POMPIERS DE MONTVILLE

UNE BELLE EXPOSITION A NE PAS MANQUER !
du 10 mai au 19 mai
rue du baron Bigot 76710 MONTVILLE
du lundi au samedi de 9 h à 12 h 3  et de 14 h à 17 h
dimanche de 14 h à 17 h
Entrée gratuite


Nadine Lecoutey-Viel, se passionne pour le pastel et l'aquarelle. 

Que de chemin parcouru avec talent depuis 15 ans que je la connais ! 
Nous dessinons en effet une fois par semaine dans le même groupe.

Sa sensibilité  et son regard sur un visage, un oiseau, des glaçons,  un camion, une silhouette exotique, entre autres, transparaissent avec rigueur dans ses compositions bien charpentées et pourtant très féminines : ses compositions ont une âme. 

Peintre-amatrice, certes ! Mais elle ne semble pas évaluer son talent à un juste prix !

 Elle vend ses tableaux encadrés pratiquement à un prix très abordable !  Je le dis en connaissance de cause.

Bravo Nadine, vous m'estomaquez et j'ai beaucoup apprécié ce vernissage.

Une remarque technique : j'ai pris ces photographies sans flash. Avec les sous-verre reflétant la lumière, je n'ai pas réussi toutes mes prises de vues et j'ai été obligé de les recadrer pour vous les présenter : je fais ce que je peux et non ce que j'aurais aimer rendre... et ce n'est donc qu'un petit aperçu du talent de l'artiste.







Nadine Lecoutey-Viel suit les cours d'aquarelle d'André Le Noir, artiste de renom, comme le montre ce portrait de cet homme sous la neige :


Elle est aussi l'élève de l'excellent pastelliste : Jean-François Raymond :




L'Aquarelle et le Pastel sont les modes d'expression de Nadine Lecoutey-Viel. 
Ces deux techniques correspondent vraiment à sa forte personnalité car la rigueur, la précision, la méthode permettent à l'âme de l'artiste de traduire un ressenti qui parle à ceux qui contemplent les oeuvres. 
Ce voilier, et c'est le marin en moi qui parle, tient bien la mer, il ne coulera pas. Tout le gréement est parfaitement logique, rationnel mais incomplet. Pour quelqu'un qui n'y connaît rien en navigation à la voile, je salue cette réussite et il faut être un "voileux" confirmé pour voir ce qu'il manque. Et cet oiseau plein de vie, de spontanéité touchante qu'en dire ?


J'aime particulièrement ce pastel. L'oiseau y est traité avec la rigueur technique qui le respecte mais il traduit aussi toute la sensibilité artistique de Nadine Lecoutey-Viel. C'est le genre figuratif qui est ici à l'honneur dans toutes les nuances des couleurs, de la lumière et d'un envol possible de l'oiseau vers l'imaginaire créatif. Une artiste comme Nadine nous ouvre la porte au rêve...



-Un public très admiratif-
Nadine Lecoutey-Viel est aussi conseillère municipal, au sein d'une municipalité très dynamique et très sociale. Elle est très impliquée dans le Téléthon et la vie de la cité. 

Et sa vie est donc orientée avec son époux sur la solidarité sociale et ce couple, très unis, sait s'investir avec réalisme, pragmatisme et gentillesse dans la vie locale au service de causes essentielles à notre époque.


-Nadine Lecoutey-Viel et Myriam Travers, maire de Montville-


Jean-François Raymond,  à gauche, et André Le Noir, à droite, sont les professeurs de l'artiste qui ne cesse de progresser sous leur impulsion. Et Myriam Travers, maire de Montville accompagne avec confiance les engagements de l'élue locale au service des montvillais.

Un conseil donc : prenez le temps de visiter cette exposition (avec votre carnet de chèque), vous ne serez pas déçus et en accrochant chez vous un tableau de cette artiste vous accéderez à l'évasion de l'ordinaire de votre quotidien.


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Enfin, comment ne pas vous remercier, mes chers lecteurs ? 
11 667 pages de ce blog furent ouvertes avec 496 connexions pour le mois de janvier, 302 pour le mois de février, 597 pour le mois de mars, 303 pour le mois d'avril et 74 pour le mois en cours , soit 1772 pour 2019.
Que demander de plus pour l'artiste amateur que je veux être ? 
C'est un honneur immense que de partager ma passion pour l'art avec des internautes français et étrangers...
Donc merci à vous tous ! 


jeudi 9 mai 2019

Dessin d'une maison à pans de bois

-Hélène et Fabrice Van de Walle-

Ce couple d'amis rouennnais qui, possédant une superbe maison du XV° siècle, la restaurent eux-mêmes totalement.  




Ce travail est colossal, et ma prochaine étape sera de leur peindre leur demeure située 14-16 rue des Requis à Rouen. 

D'abord à l'aquarelle puis un deuxième essai nono-couleur à l'encre sépia pour traduire l'âme de cette maison chargée d'une histoire artisanale liée à la draperie de Rouen, ne sera pas une mince affaire mais c'est le genre de défis pictural que j'aime relever. 

Restaurée avec compétence et goût, elle raconte les siècles passés et les passions de ce couple qui ne recule devant rien... 

Je suis admiratif !

Je croyais naïvement pouvoir dessiner sans difficulté cette maison. Hé bien, je fus rapidement rappelé à la modestie car j'ai peiné et je ne suis pas très fier de ma prestation : j'ai fait seulement ce que j'ai pu...


vendredi 26 avril 2019

MA CATHÉDRALE DANS UNE MAISON GOTHIQUE


Ma cathédrale "brune" est arrivée chez des amis rouennais qui possèdent une des rares maisons gothiques de 1489. Elle se caractérise par un double encorbellement donc leur maison est antérieur à 1520.

D'après l'ouvrage d'Alain GASPERINI, les pans de bois espacés et le décor très simple des sablières, des linteaux et pigeards, des poteaux d'angle et le double encorbellement permettent de dater cette demeure assez précisément. "Le poteau du rez de-chaussée porte le sommier et s'évase vers le haut en formant le pigeard. Sur celui-ci est directement posé la sablière base du premier étage, lui-même à encorbellement. Les poteaux d'angle montent sur toute la hauteur des étages et les colombages et écharpes très espacés, font aussi toute la hauteur de l'étage.
Les fenêtres sont formées de baies contiguës, séparées par des meneaux verticaux. Chaque baie est divisée par une traverse horizontale. Dans la partie supérieure, c'est un imposte fixe qui a reçu huit médaillons en vitrail d'art (à l'origine ces impostes recevaient un parchemin huilé pour le rendre translucide. La fermetuture de la partie basse ouvrante se faisait par un volet formé de planches coulissantes." (Page 4)




Ce qui est admirable, c'est que le propriétaire restaure lui-même sa maison et qu'il fit à la main la restauration complète des sablières moulurées, des meneaux, des piedroits, des allèges, des entretoises, des impostes, des assemblages... Bref, sauf la toiture refaite par un couvreur agréé imposé par la ville de Rouen, tout le reste est passé par ses mains... Moi-même, ayant reçue une formation de menuisier après mon diplôme de "psychagénésiste",  je peux témoigner de la richesse technique et culturelle de cette singulière restauration.

Une remarque : le grenier de séchage de l'artisan originel a été fermé au début sans doute du XX° siècle dans le style du XVIII° siècle avec la croix de saint-andré. Ce petit bémol ne retire pas le charme de cette maison gothique et vraiment chapeau bas devant tout ce travail fait d'amour, de compétence et ingéniosité. C'est la maison d'une vie...et d'une passion...




Ce couple me fait l'honneur d'accueillir mon humble "cathédrale brune" et d'ici peu, je m'attaquerai au dessin de leur superbe maison.


C'est très impressionnant de visiter une telle maison chargée d'histoire artisanale, de coutumes de vie. 
Par exemple ces maisons à pans de bois ne possédaient pas de cheminée et les habitants étaient condamner à grelotter ou à brûler des petits fagots de bois en fermant les volets au centre de la pièce à vivre, avec la fumée et le risque majeur d'incendie. On ne sort donc pas intact d'une telle visite car c'est une maison qui exprime les mystères du passé. Elle a une âme et on peut le dire, une spiritualité bien vivante des passions de ses propriétaires... 

La peindre sera un réel plaisir et va me demander de la réflexion notamment sur la perspective.  A suivre Donc...

jeudi 25 avril 2019

DES CHÊNES POUR NOTRE-DAME !

Les propriétaires de forêts, de bois, les domaines forestiers de l'Etat, offrent des chênes sur pied pour la reconstruction de la charpente  à l'identique de Notre-Dame de Paris.
Cet élan de générosité est louable mais, il me semble surréaliste. 



Car d'abord, il faudra attendre le prochain hiver pour abattre ces arbres sous la bonne lune (il paraît que c'est très important). Il faudra ensuite laisser sécher plusieurs années le bois avant de le débiter en poutres (Je crois que c'est 1 cm par an)... Cela nous repousse donc aux calandres grecques !




Reconstruire la charpente à l'identique, c'est s'exposer à de nouveaux risques d'incendies.
Je ne suis pas un expert mais un peu de bon sens devrait empêcher de dire n'importe quoi.
Notre technologie moderne permet d'imaginer une reconstruction dans des matériaux ininflammables, résistants à l'usure du temps. La charpente sera invisible car recouverte d'une toiture donc peu importe sa nature. Ce qui compte c'est redonner une fidèle image de la cathédrale historique. 



Quant-à la flèche de Viollet Le Duc, c'était un pur chef-d'oeuvre nèo-gothique en bois recouvert de plomb : nous avons tous vu sa vulnérabilité. 



Soit on la reproduit dans des matériaux ininflammables, soit un concours d'architecture permettrait de marquer Notre-Dame de notre époque.

La sauvegarde de notre patrimoine, de par ce dramatique accident, est relancée en France. Personnellement j'attends un peu pour verser mon obole à un organisme vraiment sécurisé.

UNE PETITE COMMANDE



Cette petite aquarelle des falaises de la "Côte d'Albatre", est une commande que je viens de réaliser pour une rouennaise en espérant qu'elle lui plaira. C'est une de mes photos qui me servit de modèle. Format : 20,5 cm X 14,5 cm.

lundi 15 avril 2019

BOULEVERSEMENT et CATHÉDRALE...

BOULEVERSÉSIDÉRÉ

Dans la cathédrale de Rouen, je me sens chez moi. 


Elle est émouvante car liée à l'histoire et au caractère de la cité. Édifiée au cours de siècles, elle est son âme et témoigne, en dehors de toutes considérations religieuses, de ce qui fait la force de la culture Normande. 

Lieux de rencontres spirituelles, artistiques, historiques, intellectuelles, sociales, les rouennais, quelques soient leurs convictions, se reconnaissent unis dans leur attachement à leur cathédrale, point de convergence de leurs regard émerveillés. Cela dépasse la dimension du patrimoine car c'est l'identité rouennaise et normande qui se magnifie chaque fois que l'on contemple ce joyau.


Au moment où j'écris ces lignes Notre-Dame de Paris est en feu, sa flèche vient de s'écrouler à l'instant et on ne sait pas si l'édifice résistera à ce dramatique incendie. 

Je suis bouleversé, car c'est le cœur même de notre civilisation qui est atteint. Ces images télévisuelles magnifiques mais terribles sont sidérantes, insupportables, fascinantes et je ressens ce besoin de m'isoler et d'écrire quand l'émotion est à son comble.


Notre-Dame de Paris n'est pas seulement catholique, elle est le nœud central de toutes les forces nationales, elle est le kilomètre zéro de la France, elle est au cœur de l'art, de la littérature, du cinéma, de la culture populaire, de l'Histoire, de l'architecture. C'est notre point de convergence.

Curieusement mais d'une façon incontestable, la Révolution, la séparation de l'Eglise et de l'Etat, n'ont pas fait changer le sentiment profond que Notre-Dame de Paris est l'âme de la France et donc de l'Etat. 
C'est paradoxale dans notre société, qui se désacralise, qu'une telle épreuve, vienne nous ramener aux racines de notre nation et à notre identité nationale. Par ces temps difficiles d'une crise identitaire, cet incendie dramatique nous rappelle nos ruptures, nos tensions, nos échecs et nos gloires autour desquelles s'est construite toute notre histoire.
Oui, c'est l'esprit de Paris, de la France et sans doute de l'Europe qui souffre et nous tous avec. Nous sommes désemparés qu'en une heure à peine soit détruit à jamais un pan fondamental qu'on avait réussi à sauvegarder pendant des siècles malgré toutes les épreuves que Paris a traversé !

Alors, je ne me lasse pas de peindre le monument que j'aime, chez moi, à Rouen. C'est jubilatoire de peiner pour exprimer l'amour que l'on ressent.

Sans emphase mal placée, j'ai peint dessiné au moins quinze fois la cathédrale de Rouen depuis cinquante ans. 
Je peux dire qu'elle est la cheville ouvrière de mon expression artistique, qu'elle est le témoin de mes progrès picturaux mais aussi de mes manques, de mes limites et donc de ce besoin de toujours se dépasser et de continuer inlassablement de chercher et de recommencer.




Je viens donc d'achever cette aquarelle destinée à des amis rouennais.
Le dessin est fait à main levée au brun de noix.
Ses dimensions hors passe partout et cadre : 62 X 38 cm.
C'est donc une de mes plus grandes réalisations à l'aquarelle (détrempe).

Mais, c'est toujours avec la plus grande humilité que je prends la mesure de la difficulté à respecter ce joyau de notre patrimoine normand.
Mes tableaux représentant la cathédrale ont migré en Allemagne (Haiger), au Chesnay, à la Houssaye-Béranger, Mont-Saint-Aignan, Rouen, souvent chez des proches ou des amis. J'en ai gardé deux chez moi. J'ai toujours dans la tête une nouvelle composition en élaboration. C'est un chantier sans fin.

mardi 2 avril 2019

UNE EXPOSITION A NE PAS MANQUER

"ATTENDRE CE QUI VIENDRA"

Singulière artiste, Nathalie Mahiu, nous invite à découvrir  ses créations  à Veules-les-Roses. 




Voici une sélection de ce que nous découvrirons avec curiosité de cette expression fondée sur des bases solides et une sensibilité féminine très subtile qui ne peut que nous toucher.




Ayant moi-même beaucoup navigué à la voile, immédiatement  les reflets de la lumière sur l'eau m'évoquent cette sensibilité intangible du réel car l'artiste s'en sert comme un lieu d'expérimentation.
C'est l'expression d'une impression qui prime avec des éléments enfin libérés de l'enfermement du classicisme.  

Mais l'itinéraire de Nathalie Mahiu est pour le moins étonnant, et actuellement son exploration artistique lui ouvrent des fenêtres qui la surprennent c'est la libération de forces intérieures : "ce qui m'intéresse, c'est la recherche, de toujours trouver de nouvelles formes et  j'ai souhaité de plus en plus me libérer du dessin, qui enferme. C'est pour cela que j'ai récemment commencé des œuvres à l'encaustique".

Si ces œuvres picturales sont peu figuratives ; elles sont très expressives et conceptuelles car on les comprend immédiatement. Et ça c'est de l' ART !




Certains peintres aiment commenter longuement leur tableaux lors des vernissages ; sans doute craignent-ils que le public ne les comprennent pas ? 

Avec Nathalie Mahiu pas besoin de bla bla bla, ses tableaux parlent un langage qui passe par le cœur et l'émotion telle cette toile dont on ressent l'espace dynamique en trois dimensions : reflets, transparence, surface. 

Nathalie Mahiu se laisse aller, se dégageant du figuratif pour saisir ce qu'il y a de plus profond dans l'émotion d'un instant fugace. Dans ce sens, elle nous entraîne dans l'abstraction mais celle-ci s'ancre solidement dans le "SENS" (le conceptuel). 

Quand des parents attendent un enfant pendant neuf mois, ils ignorent ce qu'il sera mais ils savent qu'il viendra et qu'il sera le trait d'union de leur couple à tout jamais. 
L'art, symboliquement, est aussi un trait d'union, et Nathalie Mahiu rejoint ainsi la création d'une vision transcendée. Hé oui, il y a une part de divin chez tout artiste !





Au bord de l'abstraction et résolument moderne le travail de Nathalie Mahiu repose sur une solide formation : après ses études aux Arts décoratifs (ENSAD) de Paris, elle devient dessinatrice dans la publicité. 
En 1987, elle obtient la médaille d'or de l'Institut Supérieur de Peinture Van der Kelen de Bruxelles, temple du trompe-l’œil de renommée mondiale. 
Reconnue comme une virtuose, elle travaille pour une clientèle de prestige, et des appartements parisiens, des châteaux, retrouvent sous ses pinceaux toutes leurs splendeurs décoratives. 




J'ai vu certains de ses tableaux très classiques, dont des portraits de famille, lorsque je l'ai rencontrée chez elle, à Mont-Cauvaire en Seine-Maritime en 2002, alors que nous collaborions ensemble dans une équipe d'animation. 

J'ai eu aussi le privilège d'admirer une petite chapelle  qu'elle a repeinte dans le style du XVII° avec des marbres en trompe l’œil et un retable s'inspirant d'un couronnement de la Vierge d'un peintre estonien, Michel Sittow, de la fin du XV° et début du XVI° siècles.. 
Je peux donc témoigner d'une acuité visuelle remarquable au service d'un métier de décorateur éprouvé.
Très impressionné, je l'avoue franchement, j'ai admiré la technicienne, très cultivée et très compétente, qui savait restaurer notre patrimoine pictural, plus que l'artiste qui demeurait alors masquée derrière ce classicisme. 




Mais  son regard pétillant d'intelligence et de vivacité allait tout bousculer, car en 2016, elle sort d'elle même et s'exprime enfin librement ; "Peintre sur chevalet, j'ai commencé au couteau pour m'affranchir du trait et me libérer du réalisme dans lequel le dessin me confinait... La cire est une matière formidable. Travaillée par la chaleur, elle est difficilement contrôlable. Cela m'ouvre des horizons, apporte des réponses, m'oblige à aller ailleurs dans un processus d'interaction parfois surprenant. L’encaustique chauffée me "parle", m'invite à des voyages inattendus... Rien de conceptuel dans ce travail ; seulement l'excitation de la recherche, la curiosité d'avancer sans but, et attendre ce qui viendra", dit-elle.



MON RESSENTI : "Cette toile évoque pour moi la solitude face au mystère de l'infini et une méditation contemplative sur "ce qui arrive et ce qu'on attend".
Nathalie Mahiu m'oblige à lâcher prise sans angoisse, sans but autre que de me sentir bien vivant, accomplissant ma vie intense... Oui l'art, qui me surprend ou m'interpelle, m'invite aussi à un cheminement mystique intime que j'aime aussi partager dans une espérance chevillée au cœur. Alors merci l'artiste !" 

 On l'aura compris, cette exposition à Veules-les-Roses, je l'attends intensément car elle me permettra enfin de soulever un peu plus le voile sur cette artiste qui me surprend là où je ne pouvais pas en deviner le mystère. 

Ses réalisations en terre cuite, amusantes sculptures-lampes, sortes de danseuses dont les robes forment les abats-jour viennent encore bousculer tout ce que je croyais connaître de Nathalie Mahiu. 






C'est décidé, avec mon épouse, nous irons à Veules-les-Roses, le week end de Pâques,  pour nous retrouver en vis-à-vis libérés du quotidien et prendre tout notre  temps "en touchant des yeux" cette bien singulière expression artistique lors de cette exposition. 


Enfin cette statuette, en terre cuite, par sa fraîcheur spontanée, me rappelle le dernier de ses enfants très espiègle qui me faisait rire quand il était enfant.  Elle nous invite à cette escapade sur la côte d'Albâtre.

A l'image de son perroquet "Agathe", sur l'épaule, elle est une artiste pleine de poésie qui touche à tout : modelage, peinture murale, acrylique, huile, encaustique, toutes les techniques lui sont bonnes ! Elles lui permettent de se révéler et il faut donc la découvrir et profiter des bonnes surprises qu'elle nous réserve...

-L'artiste avec son perroquet "Agathe"-

MERCI NATHALIE MAHIU !

vendredi 29 mars 2019

PHOTOS DE QUELQUES AQUARELLES

Je viens de changer mon appareil de photo pour un Sony hybride A 6400 avec un objectif 18-200 mm - 3,5-6,3/PZ OSS, d'une très bonne résolution va enfin me permettre de présenter mes créations artistiques avec des photos de qualité. Dont voici quelques exemples. 

Ces photos sont prises sans flash pour éviter les reflets sur les verres de protection des cadres. J'attendais ce moment avec l'impatience d'un enfant...


LA RECHERCHE DE LA FLUIDITÉ AU CENTRE DE MON APPRENTISSAGE

-La Cathédrale de Rouen prise avec des éclairages différents-
Cette cathédrale complexe est très intéressante à réaliser car il faut en respecter l'architecture et lui restituer son caractère. Les lignes de fuites des différentes perspectives sont redoutables et j'ai choisi de les supprimer en usant d'un autre procédé pour donner l'illusion de la profondeur et des volumes. Il y a d'abord le parvis rayonnant avec les silhouettes esquissées de plus en plus petites des personnages se dirigeant vers la porte. Les oiseaux donnent aussi cette impression. Les zones d'ombres et de lumières soulignent le style gothique de l'ensemble. Cette cathédrale me passionne mais "crébleu" comme le disait Claude Monet, elle est terrible !


Ce voilier et cette régate de vieux gréements furent aussi passionnants à peindre. Le travail sur les reflets sur l'eau et sa transparence est particulièrement difficile à maîtriser. Mais j'ai l'avantage de pratiquer la voile et de connaître les subtilités techniques d'un gréement dont chaque élément a une fonction précise. Donc, je sais que mes bateaux dessinés ont une bonne assiette sur l'eau et qu'ils ne couleront pas, que le creux des voiles sont logiques et permettent aux bateaux de remonter au vent, que leurs écoutes sont bien bordées... Bref, je suis à l'aise dans ce genre de tableaux... Ils me parlent et je sais qu'ils touchent ceux qui les regardent mais le revers de la médaille, c'est qu'ils ne sont plus au centre de ma recherche et donc de l'aventure picturale.

-Voilier par mer agitée (collection particulière)-

-La régate de vieux gréements (collection personnelle)

-Lavis au brou de noix (collection personnelle)-
Subjugué par l'art du lavis des asiatiques, c'est avec humilité que je me lance dans cette technique.
Cet arbre imaginaire fut réalisé devant le public venant visiter le Salon de Printemps de Montville. Ce qui m'intéresse dans ce genre de composition, c'est le rapport du vide de la feuille blanche avec le graphisme et la fluidité de l'encre. 
Pas de droit à l'erreur, il faut être à la fois spontané et très prudent. Tout est une question d'équilibre subtil... Cela rejoint l'abstraction aussi vers laquelle je retournerai bientôt.

-Coq selon une photo de GI-HEFF-
C'est un autre aspect passionnant du lavis à l'encre de chine et à l'aquarelle avec ce coq. Là encore, il ne faut pas se tromper, il faut y aller prudemment, lentement en réfléchissant à chaque coup de pinceau...

-Aquarelle inspirée par Rodon (collection particulière)-
Avec ce coquillage, tout est une question de lumière et d'ombre. Donner l'illusion des algues en arrière plan avec des couleurs peintes spontanément et le dessin du coquillage dont la mise en couleur est très méticuleuse, fut un exercice pictural que je ne regrette pas. 
Au musée d'Orsay le tableau de Rodon est un superbe pastel qui m'a impressionné par sa sensualité picturale. J'en ai repris le thème mais sans copier intégralement le maître. 

-Giverny-
Claude Monet travaille en trois dimensions le thème des reflets sur l'eau. Il est fascinant le maître de l'Impressionnisme car il veut rendre "l'insaisissable" : "La surface du tableau renvoie à trois espaces naturels inextricablement mêlés sur la toile : espace du reflet du ciel, espace de la transparence qui laisse deviner le fond de l'eau, espace de la surface où flotte les nymphéas..." relève Jean Clay.  C'est ce que j'ai tenté d'aborder dans cette composition sur Giverny, mais je n'ai pas l'outrecuidance de penser une seconde d'avoir réussit ;  je fus seulement fasciné par cette recherche qui n'est qu'à son commencement...

La fluidité, sans prétendre à devenir un grand peintre, est en quelque sorte l'objectif de mon apprentissage de l'aquarelle. André Le Noir m'aide dans ce sens pour aboutir au portrait de l'Indou.

-Aquarelle : portrait d'un Indou (collection personnelle)-
Avec ce portrait, j’atteins le sommet de ce que je sais faire actuellement en tant qu'artiste amateur. 
Le regard, les poils, la composition triangulaire sont avec les couleurs les points d'encrages sur lesquels j'ai tout construit. 

J'ai réalisé trois aquarelles de cet Indou qui sont réparties dans ma famille.

Je dirais qu'une fois l'expression et la transparence des yeux réussies, tout le reste ne devient qu'une question de patience. 

Je pense que c'est la seule réalisation artistique dont je suis franchement satisfait et pourtant en y regardant de près, j'ai encore beaucoup de progrès à faire.


L'OBJECTIF NOUVEAU DE MON APPAREIL DE PHOTO DEVIENT UN ALLIÉ PRÉCIEUX.

Immédiatement, je perçois la différence de qualité d'une photo prise avec un objectif de bonne "résolution" et celle prise avec un objectif de base. Pouvoir sur ce blog mettre en ligne exactement ce que je désire est un avantage considérable pour la communication. 

COMMUNICATION

Entre-nous, chers lecteurs, vous ouvrez actuellement 577 pages de mon blog par mois. C'est à la fois un modeste bilan mais, pour un site artistique, c'est vraiment positif car beaucoup de personnes sont indifférentes à la peinture. 
Donc un grand merci à vous que j'essaie d'intéresser. 
Vous pouvez, si vous le désirer m'adresser vos suggestions, vos remarques, vos impressions car j'aime avant tout communiquer...Tout comme le musicien aime être entendu, le peintre vu, le danseur ressenti... A ce propos, voici un de mes pastels qui, à lui seul, me  parle. Mon fils avait monté en 2001 dans notre sous-sol, un orchestre et chaque semaine la maison vibrait au rythme de la musique moderne ; spontanément j'avais dessiné sur du papier écru ce que je ressentais. Et c'est cela qui m'intéresse toujours et je sais que bientôt je retournerai à l'expression conceptuelle et sans doute abstraite.

-La Musique : pastel (collection personnelle)-