mercredi 4 juillet 2018

EXPOSITION DE CRITOT



J'invite tous mes amis qui le désirent à venir, soit au vernissage samedi à 18 h, soit dimanche 8 juillet de cette exposition dont j'ai l'honneur d'être un des artistes invités. 

J'y présenterai cinq de mes aquarelles, une sculpture, des portraits façon Modigliani gravés, des pieds de lampes gravés ou en verre collé, et de nombreux bougeoirs en verre collé.

André Le Noir, aquarelliste de renom, m'a confié cinq de ces belles aquarelles pour le représenter.

Monsieur et Madame Dominique LANGEVIN organisent tous les ans ce salon d'arts plastiques que j'aime bien et qui mérite d'être mieux connu, car les artistes sont des invités, ce qui est un gage d'une certaine qualité pour les oeuvres exposées. 

Des sculptures, des peintures à l'huile, acrylique, aquarelle, des pastels, des encres de chine, gravures, dessins, aérosol, des assemblages de styles divers ouvrent les visiteurs à un large éventail d'expressions artistiques et c'est impossible de n'être pas séduit par quelques réalisations.

De plus en plus d'artistes de bons niveaux y exposent et donc, je suis très fier d'y participer et j'invite mes amis peintres à venir la découvrir : certains désireront certainement y exposer l'année prochaine.

Cette année, les invités d'honneur sont le peintre Michel Stannard et le sculpteur Gilbert Fromager.. 
Christophe-Bruno Avril,Maddy Borderon, Louis Burette, Eloïse Cazaillon, Danièle Charlet, Joël Delaunay, Viviane Duboc, Catherine Gallien, Dominique Langevin, André Le Noir, Maïté Gourd, Piguil, Andy Maillot, Matrix. N.Zo, Maïté Marteau, Catherine Monnie, Joseph Pavia, Nicole Russer, Nadine Potdevin-Hébert, Gérard Rodiguez, Lilly Sunday et Josette Vatinel sont les autres artistes invités.


Le Village de Critot n'est pas loin de Cailly (3 km)
Salle Polyvalente : rue du Crescetot sur la D57


Voici quelques exemples des compositions que j'exposerai :











Jeudi 5 juillet, par un pur hasard, j'ai fait la connaissance d'une aquarelliste dans une salle d'attente, Maïté Marteau, qui connaît Guy Chaplain. 


Nous-nous retrouverons samedi au vernissage, car elle expose aussi à Critot... Avec elle et son époux, la longue attente de notre tour fut agréable car nous-nous sommes présentés mutuellement nos oeuvres sur nos star phones et avons évoqués les salons de peintures que nous connaissons...


samedi 30 juin 2018

GUY CHAPLAIN : une invitation au voyage

'Le But, c'est le Chemin !" (Goethe)

Jean Louis Richard et Guy Chaplain :
une amitié remontant aux années 1960, au temps de l'école des Beaux-Arts de Rouen...

OUI, Il est des moments privilégiés que je vis intensément comme ces deux heures et demi d'échanges avec Guy Chaplain dans son atelier. 
Cet artiste est en continuelles recherches graphiques, picturales, architecturales. 
Il est aussi très symboliquement ancré dans notre culture européenne aux multiples racines et aux expressions plurielles. 




Il m'est impossible de synthétiser en quelques mots le ressenti, car Guy Chaplain aime avant tout partir d'un concept interrogatif et peu à peu son imagination se concrétise : sa réalisation picturale devient un ÊTRE vivant sa propre vie en nous interpellant. 
C'est ainsi que je ressens les grands artistes. 


Ces beaux portraits racontent une histoire.

Oui, ces portraits révèlent différentes facettes de la personnalité de l'artiste, dont son humanisme et son questionnement face aux chemins qu'il emprunte dans ses recherches.
Grave et plein d'humour bienveillant, tel est cet homme à l'âme poétique.
L'artiste travaille certes retiré dans son atelier, mais sa "sociabilité" est un des traits forts de son caractère. Il nous regarde, parfois avec une certaine malice, droit dans les yeux et avec lui, on ne peut pas tricher : la relation est authentique et immédiatement chaleureuse.

Il dit lui-même : 
"Je vis comme un moine dans mon atelier, loin de tout souci de médiatisation. Mon ancien métier de professeur à l’école des Beaux Arts de Rouen m'a dégagé des contraintes financières et me permit d'élever mes enfants ; c'est donc en toute liberté artistique que je donne du sens à mes recherches. Je suis resté psychologiquement un "prof" aimant communiquer ma passion et retransmettre la culture artistique. Mais c'est aussi, dans mon atelier, que j'aime chercher dans  leurs multiples facettes les sujets qui me préoccupent. 


En fin de compte, comme un bon nombre d'humains, il me semble, je travaille sur l'ÊTRE, sur le sens profond de l'Être avec un grand « Ê »." 
"Le moyen d'y donner corps, c'est de mettre à jour, visuellement des actes, des traces, par des techniques différentes, variées : dessin, peinture, sculpture, vidéo, environnement, installation, photographies... plus ou moins joués suivant les pans de ma vie, les moyens, etc...
Je travaille, je fomente, j'échafaude, je tente des projets et des solutions multiples. Ce ne sont que des stratégies pour découvrir parfois, à un moment donné, "une justesse possible", vécue, ressentie, un état de choses, du travail, qui peut faire souvent bien modestement présence : "ça me cause !" en espérant que "ça cause" aussi à quelques autres...

Les actes, les oeuvres qui s'additionnent, sont parallèles en esprit, aux pèlerins, alpinistes, marins... qui tendent vers un point, "vers le Point". C'est le chemin entre "aspiration" et "inspiration" (et ses embûches fréquentes) qui est essentiel.
"J'aime la phrase de Goethe : "le but, c'est le chemin !" 



Le moment de rencontre avec les "regardeurs" de mes compositions est donc déterminant. Ayant très peu montré mon travail depuis douze ans, ta visite et ton regard positif, avec tes commentaires, sont pour moi, dès plus enrichissants et encourageants. 

Je pense que dans tout acte créatif, l'essentiel est le "bricolage". C'est le mot clef et c'est aussi tout le jeu des subjectivités qui se fondent dans l'alchimie de nos êtres face à une oeuvre d'art. (Hé oui, je suis cautionné, au combien, par la pensée de Claude Levis-Stauss. C'est pas mal comme chute à mes propos...")



Cet après-midi, mon ami m'a emmené sur des chemins inattendus. 
C'est effectivement surprenant qu'un artiste peigne sur des emballages de récupération où parfois des pliages-collages viennent attirer l’œil comme un aimant. 
Devant la petite dizaine de compositions qu'il m'a présentées, ce ne fut pas pour moi la recherche du sens qui prima, mais la réception spontanée d'une émotion, d'une interpellation, d'une surprise... D'une envie d'aller plus loin pour comprendre cet artiste aux multiples facettes.
C'est peut-être ce que l'âme de poète de cet artiste aime à révéler.

Guy Chaplain est une passerelle entre notre façon d'assimiler notre culture et cette petite lumière qui en est une des expressions. 

Sans dessus-dessous, l'artiste me chamboula et une suite s'annonce... car il me montra de superbes photographies dont je ne parlerai pas puisqu'elles seront au cœur d'une future exposition (top secrète) qui sera un événement artistique majeur. 

A bientôt donc pour un prochain rendez-vous... 


Propos recueillis par Jean Louis Richard le 28 juin 2018.


Nota : Les photos ci-dessus sont réalisées par Jean-François Bressy que je remercie très amicalement.



mardi 12 juin 2018

Bernard BUFFET : mon billet d'humeur !

Dimanche 10 juin 2018, sur la chaîne de télévision "ARTE" une intéressante rétrospective sur le peintre Bernard Buffet, "le grand dérangeur", m'a rappelé une de mes grandes colères.




Maurice Garnier désirait léguer à la ville de Rouen sept toiles majeures du cycle "Jeanne D'arc", et après bien des difficultés, c'est en 1997 qu'elles furent exposées dans la Salle des Procureurs du Palais de Justice. Avec mon épouse, nous fûmes des 12000 visiteurs. Ce fut pour moi un choc inoubliable !


Les Voix

C'est absolument incroyable et ahurissant que Rouen soit passé à côté de ce legs !
Il faut dire que Bernard Buffet n'avait déjà plus la cote parmi les critiques d'art dont l'un dit même : "on ne peut pas aimer l'art figuratif en même temps que l'art abstrait." Cela me fait bondir, ce sont des propos d'une bêtise affligeante d'absurdité pseudo intellectuelle !


Résultat de recherche d'images pour "Jeanne d'Arc et Bernard Buffet"
Le Procès
On peut ne pas aimer la singularité du graphisme de Bernard Buffet dont on reconnaît la facture dès le premier coup d'oeil. On peut se fermer devant cette expression austère pleine d'angoisse qui nous renvoie aux difficultés de notre temps.  On peut frémir devant cette lumière blafarde propre à cet artiste qui ose même mettre même en scène sa signature. On peut en un mot ne pas ressentir son oeuvre. On peut aussi reprocher à l'artiste d'avoir fait marcher la rotative des billets de banques, certes ! Peut-être que ses premières oeuvres étaient-elles plus intéressantes que les dernières ?
Mais tout au moins faut-il le reconnaître comme un des très grands artistes du XX° siècle qui a su exploiter le pouvoir expressif du trait comme nul autre.


Le Bûcher

Les sept compositions magistrales sur Jeanne d'ARC, sont admirables. Elles relatent les grandes étapes de l'épopée de l'héroïne partant des "Voix" jusqu'au "Bûcher" et je dois reconnaître que mes préjugés volèrent en éclats car je compris pourquoi les japonnais placent Bernard Buffet au sommet de leur admiration. Ils le comprennent mieux que nous car ils supportent mieux le concept de la mort. Bernard Buffet, sans tomber dans le piège de l'allégorie populaire, sait discerner chez Jeanne d'Arc une vocation inspirée, donc une spiritualité simple mais profondément honnête, une volonté d'agir au service d'une cause, un engagement total, une force de caractère inaltérable, une intelligence et une logique renversantes et un destin héroïque qui marque l'Histoire. Bernard Buffet rend à Jeanne d'Arc une "parole" qui me parle car il lui rend son humanité dépouillée des images d'Epinal car il est au coeur du mystère du personnage. Je suis donc en totale contradiction avec des critiques d'art qui dénoncent les "Jeanne d'Arc" de Bernard Buffet comme une allégorie sans âme tombant dans le piège de l'image d'Epinal. Je reproche à ces critiques d'art de tomber dans les puits sans fond des phénomènes de modes. Bernard Buffet était hanté par une angoisse existentielle qu'il exprime dans ses tableaux. Il est resté fidèle à l'expression figurative car il était hermétiquement fermé à l'abstraction. C'est impardonnable pour les critiques d'art qui, comme les journalistes, ont besoin de scandales pour vendre leurs articles. Personnellement j'aime tous les modes d'expression artistiques. Peu m'importe le figuratif ou l'abstrait ! Ce que je demande c'est qu'une oeuvre d'art me parle, m'interpelle, me séduise et m'obsède... En un mot, ressentir est mon seul critère.




Cet artiste sait charnellement que toute vie est en face de sa mort inévitable : tel ses clowns, je ressens l'autoportrait de ma propre vie qui sait que la fin arrive. La visualiser, via Bernard Buffet, me la fait contempler avec le sourire même si son clown est d'une tristesse pathétique. J'aime la vie, mais la mort étend son ombre et elle ne me fait pas peur. Je ne me suiciderai pas comme Buffet ou comme Van Gogh car je ne finirai pas d'accomplir ma vie car il y a toujours un après... Van Gogh comme Buffet crurent aller au bout du bout de leur expression et pour eux l'angoisse de l'après fut sans doute insupportable d'où peut-être leur mort choisie.

Quant-à moi, c'est le présent face à cet après qui me fascine et me fait peindre, écrire, agir au milieu des personnes de mon entourage que j'aime et qui me sont indispensables. Peu importe, si la plupart d'entre-elles ignorent mes modes d'expression, ce qui compte c'est la relation sociale qu'elles me permettent. Parmi mes relations, c'est un tout petit nombre qui s'intéresse à mes productions artistiques mais, via ce site, ce cercle d'intimes s'élargit et me motive car ce sont entre 400 et 700 connexions mensuelles par environ 200 internautes qui confirment l'intérêt d'une "politique" de communication avec le public.

 Là où je rejoins Van Gogh et Buffet c'est sur la conscience aiguë que je peints et écrits pour conjurer la mort : à 76 ans je mets des bouchées doubles pour ne laisser aucune place aux temps morts ; la conscience de la mort me fait vivre intensément et mes projets se concrétisent au jour le jour dans l'action et la communication. Je reconnais donc une bonne dose de narcissisme dans cette attitude.

 Si en 1997, il y a vingt ans, ma colère que Rouen manque son rendez-vous avec Bernard Buffet en n'accueillant pas ces sept toiles magistrales est toujours actuelle, j'éprouve le besoin de dire que cela n'est pas à son honneur. Cette ville admirable de par son histoire, ses monuments, ses musées artistiques, son port ouvert sur le monde, méritait que Jeanne d'Arc y soit magnifiée par cet artiste qui ne peignait pas pour ne rien dire.




jeudi 7 juin 2018

LA CANCALAISE

Aujourd'hui, j'ai réalisé cette bisquine. J'espère qu'elle plaira à son destinataire et qu'elle lui rappellera de bons souvenirs...

LA CANCALAISE
La Cancalaise et la Granvilaise sont deux bisquines reconstruites à l'identique. Elles régatent souvent en match racing entre Granville et Cancale mais la Granvillaise trop lourde est toujours battue par sa rivale.

Les marines sont les tableaux dans lesquels je me sens vraiment à l'aise car avoir navigué facilite la mise en place logique du gréement du voilier. Il n'y a pas d'aberration pour un marin dans le dessin et le bateau est bien dans son assiette : tout est logique dans le gréement d'un voilier et il faut répondre à cette exigence.

"La Caravane des bisquines à Cancale" par Marin Marie, peintre de la Marine (1901-1987)


La "CANCALAISE" : Toutes ses Voiles envoyées...
(Certainement une prochaine aquarelle)



HISTOIRE DES BISQUINES 

D'APRES HERVE HILLARD

"Les impressionnantes mensurations d’une bisquine du début du siècle vous rappelleront peut-être quelque chose: un peu plus de 18 mètres de coque, 340 mètres carrés de toile…Mais oui, ce sont les mêmes chiffres qu’un 60 pieds Open actuel ! Fichtre, voilà un bateau « traditionnel » qui promet, au moins sur le papier ! Et qui tient ses promesses sur l’eau. Car il faut encore lui ajouter, devant, un interminablebout-dehors de 9 mètres et, derrière, une queue-de-malet de 4 mètres ! Au-dessus du pont, la démesure est également de mise : les trois mâts portent jusqu’à trois étages de voiles.Pas de doute, la bisquine est et restera comme le plus beau, le plus toilé, le plus puissant voilier de travail de nos côtes.

Histoire et évolution

DemicoqueNée au début du XIXe siècle dans le golfe de Gascogne – ou golfe de Biscaye -, la « biscayenne » des pêcheurs basques est pointue aux deux extrémités. Ce type de voilier essaime peu à peu le long de la côte Atlantique, évoluant au fil du temps et des caractéristiques locales.
Au milieu du XIXe siècle, la biscayenne devient bisquine et donne naissance, en Bretagne Nord et en Normandie, à une progéniture très variée, en taille comme en gréement.
Mais c’est dans la baie du Mont-Saint-Michel, entre 1890 et 1930, que les constructeurs vont lui donner ses lettres de noblesse. Il est vrai que, pour pêcher dans un coin aux conditions de mer si particulières, avec les plus grandes marées d’Europe entraînant des courants parfois violents, il faut un voilier fin et rapide, bon manœuvrier, gagnant bien dans le vent.
Les constructeurs de Granville et de Cancale s’emploient à améliorer le type initial. Les formes avant s’affinent, le tirant d’eau augmente, la voûte arrière s’allonge, rasante, magnifique. Vers 1900, la bisquine est à son apogée…

La pêche : besoin de puissance

La bisquine Le VengeurChantiers et marins ont alors deux mots d’ordre : plus de puissance, plus de vitesse.
Il faut aller vite parce que les périodes de pêche – huîtres et coquilles saint-Jacques notamment – sont strictement réglementées et surveillées.
Il faut aller vite parce que, il faut être le premier à arriver sur les lieux de pêche, puis le premier à rentrer au port pour vendre sa prise. L’ahurissant spectacle de la « caravane » des 400 bisquines de toutes tailles au mouillage devant Cancale a été immortalisé par une célèbre toile du peintre-navigateur Marin-Marie.
Il faut de la puissance parce que, utilisées au chalut, à la ligne ou à la drague, les bisquines encaissent des efforts colossaux…
Il faut aller vite, enfin, parce que les régates locales sont devenues une institution, un rendez-vous annuel obligé, un motif de fierté et de discorde entre les deux principaux havres de la baie. Les Bretons de Cancale et les Normands de Granville mettent un point d’honneur à s’imposer. Et ne se font aucun cadeau…

Le gréement

Voiles de bisquinePour atteindre cette nécessaire puissance, il faut également un gréement à la hauteur. Les bisquines portent sept à huit voiles au tiers plus un foc sur trois mâts.
Ces mâts, sans étais, sont simplement maintenus par deux « bastaques », une sur chaque bord, et le grand mât est fortement inclinés sur l’arrière.
Neuf voiles, donc. Foc, misaine, taillevent et tape-cul occupent le premier étage. Le petit et le grand huniers, ainsi que le hunier de tape-cul, sont hissés au second. Enfin, petit et grand « rikikis » (à Granville, perroquets à Cancale) coiffent l’ensemble : ils culminent à 20 mètres au-dessus du pont, et ne servent qu’en régate, comme la bonnette.
« Des voiles délicates à régler, mais primordiales, expliquent les anciens. Le rikiki, c’est la plume qui fait voler l’oiseau… ». Et la bonnette, c’est ce qui le fait planer : on établit cette voile au portant … Pas étonnant qu’aujourd’hui encore, cette impressionnante envergure fasse s’envoler l’imaginaire et les rêves…


Les régates
Départ de régate
Si les premières régates officielles datent de 1845, il faut attendre 1895 pour qu’elles entrent dans leur âge d’or – qui durera jusqu’en 1914. C’est pendant cette période que sont construites les plus belles bisquines : Le Vengeur (G15), La Rose-Marie (G16), La Mouette (CAN37) ou La Perle (CAN55). Les courses ont lieu l’été, devant Saint-Malo, Cancale et Granville.
Quelques jours avant, les bateaux sont tirés au sec, carénés, passés au coaltar et suiffés. Les voiles qui ne servent qu’en course (bonnette, rikikis, hunier de tape-cul) sont sorties des greniers et soigneusement vérifiées… Une fois le départ donné, la lutte est impitoyable. Le fameux bout-dehors participe au spectacle, apportant une note chevaleresque à ces empoignades de manants : aux virements de bord, cette formidable lance balaie plus de 100 mètres carrés de terrain en quelques secondes !
Que deux bisquines se croisent, s’asticotent, et les manoeuvres prennent vite des allures de tournoi – où les montures atteignent 90 000 livres, et les rênes, plusieurs dizaines de mètres. Pour le reste, on est loin de l’esprit de la chevalerie : en course, les refus de tribord et les abordages sont fréquents – quand 47 tonnes de chêne et d’iroko décident de partir au lof, il est bien difficile de les ramener dans le droit chemin.
Les équipages s’injurient, brandissent des avirons, voire des haches – et il n’est pas rare que des bagarres à terre concluent les distributions des prix. Il est tout à l’honneur des Cancalais et Granvillais de n’avoir pas, aujourd’hui, poussé le vice de la reconstitution jusqu’à conserver ces rudes coutumes…"
Photos Coll. MC Legoupil, Charles Besnier


mercredi 6 juin 2018

Préparation de l'exposition de Critot



Les 7 et 8 juillet, invité pour exposer mes composition à Critot, près de Cailly, je les prépare actuellement avec un travail sur le verre et l'aluminium gravé. Mes aquarelles sont prêtes. Me reste à coller 18 bougeoirs et 2 pieds de lampe en verre... C'est donc un travail intensif pour faire honneur à cette très belle exposition organisée par monsieur et madame Dominique Langevin.

J'invite donc tous mes amis à la visiter, ils ne seront pas déçus car de très bons artistes y présentent leurs oeuvres.

Je soigne le choix de mes compositions avec des encadrements choisis et faits sur mesures  pour être à un niveau présentable au milieu d'une trentaine de bons artistes et je suis vraiment très fier d'être présent à Critot car je vis cela comme une reconnaissance de mon travail.

Voici les aquarelles, représentatives de mon travail actuel, que j' exposerai :

Le Fauconnier, façon André Le Noir
à vendre avec son cadre en bois naturel clair (56 cm X 43,5 cm)

L'Hindou
à vendre avec son cadre en bois noir (77 X 61 cm)

Trois taureaux espagnols (71 x 50,5 cm encadré métal couleur cuivre)
Peut être vendu sans cadre 

Portrait d'une jeune noire à la coiffe métallique
à vendre avec son cadre en acajou (41 X 35,5 cm)

Voilier par mer agitée ( Encadré avec un passe-partout assorti au cadre doré)
Peut être vendu sans cadre (56 X45 cm)

Et j'exposerai aussi une dizaine de gravures exécutées sur des feuilles d'aluminium plastifié : c'est assez original et généralement, elles trouvent toujours preneurs...

Portrait façon Modigliani : 
Dix croquis différents de Modigliani sont reproduits et gravés sur des feuilles d'aluminium plastifié. 
Les cadres sont de couleur argent.
( 23 X 34 cm)



Lampe de moyenne dimension avec un décor sur aluminium façon Modigliani. Une autre lampe de petite taille sera aussi exposée. (Hauteur avec abat-jour : 45 cm ou 36 cm)

Lampe en verre (miroir) collé  (Hauteur avec abat-jour : 48 cm)
L'ensemble des compositions en verre collé et des gravures sur aluminium
J'aime particulièrement travaillé sur les reflets de la lumière : ces trois bougeoirs en sont des exemples.
Depuis plus de trente ans, j'ai monté beaucoup de ces pièces décoratives qui plaisent au public et dont je n'arrive pas à en garder quelques uns pour décorer notre table de réveillon du premier janvier !
Exemples de mes compositions en verre collé.



André Le Noir me fait l'honneur de me confier cinq de ses aquarelles pour que je le représente lors de cette exposition. Cette marque de confiance me touche profondément.
Je présenterai ses tableaux lors du reportage sur l'exposition du 8 juillet 2018.



mardi 29 mai 2018

Nouvelle aquarelle : "Le fauconnier"

Aujourd'hui, j'ai réalisé avec les conseils d'André Le Noir ce "Fauconnier". Mon but est d'améliorer la technique du portrait en multipliant les difficultés techniques.

Le Fauconnier, façon André Le Noir
à vendre avec son cadre en bois naturel clair (56 cm X 43,5 cm)

LE REPENTIR !
"On n'y touche plus !" C'est ainsi que mon mentor me signifia que le portrait était achevé...Et pourtant,une fois revenu à la maison, j'ai tout de suite ressenti l'urgence de me remettre au travail car la bouche et la barbe n'étaient pas bien centrées. Donc les cotons tiges et les pinceaux entrèrent en action et une heure plus tard, le visage avait trouvé un nouvel équilibre. Cette action de reprendre une peinture s'appelle "le repentir" et signifie bien ce qu'elle veut dire. 
OUF ! le tableau est sauvé et bien malin celui qui s'apercevra de mes tourments picturaux...J'aime assez désobéir à mon maître aquarelliste tout en reconnaissant qu'il a souvent raison mais pour une fois, j'ai bien fais "de me repentir" et d'en faire qu'à ma tête...
Ce fauconnier m'ouvre aussi la porte sur cet art du dressage des rapaces et j'ai trouvé sur Internet des articles intéressants.
UNE PASSION :

"Le quotidien du fauconnier" (d'après Internet)

"Avez-vous déjà rêvé de faire voler un oiseau de proie ? C’est le quotidien du fauconnier qui passe la plus grande partie de son temps à dresser des rapaces (faucons, buses, aigles ou encore éperviers). Pourquoi faire ? A l’origine, la fauconnerie était l’art de capturer un gibier dans son milieu naturel à l’aide d’un oiseau apprivoisé. Bien que pratiqué dans une quarantaine de pays et inscrit au patrimoine de l’UNESCO, cet art très ancien n’existe presque plus. La fauconnerie est pratiquée dans deux autres domaines : l’effarouchage et la démonstration publique (dans un zoo, un parc d’attraction, lors d’un spectacle, etc.). Dresser ces animaux n’est pas une affaire facile, contrairement à ce que l’on pourrait croire. Cela demande beaucoup de travail, de la patience et un lien particulier avec les oiseaux."

"L’effarouchage"

"Il s’agit aujourd’hui de la principale activité des fauconniers qui consiste à faire peur aux espèces indésirables que l’on peut qualifier de nuisibles. Dans les aéroports, il empêche par exemple la collision d’un oiseau avec les avions. Il intervient dans les industries ou pour la protection de quartiers ou de monuments. Le fauconnier doit avoir un sens aigu de l’observation pour pouvoir évaluer l’effet de ses oiseaux sur les nuisibles et faire un diagnostic sur les chances de récidive."

Rendez-vous sur Internet avec le mot d'entrée "fauconnerie" : d'intéressantes vidéos sont proposées...