vendredi 27 avril 2018

L'art au coeur de ma vie

Qu'est ce que l'Art pour moi ?


Un de mes amis me rendit un grand service et pour lui témoigner ma reconnaissance je lui ai proposé de choisir une de mes aquarelles : "Non ça ne m'intéresse pas du tout ! Donne-moi un pack de bière et ça suffira."

-"Hé bien mon ami ! tu me ramènes à la réalité. Tu n'aimes pas ce qui ne contribue pas aux nécessités de ta vie. Mes aquarelles n'ont aucune valeur pratique car complètement inutiles dans ta vie quotidienne."


Terre à terre, mon ami ne se doute pourtant pas un instant que les objets utilitaires auxquels il est attaché, révèlent du génie technologique et de la création esthétique hérités de toutes les générations qui nous ont précédés.

Je m'interroge donc la nature de mon désir et de l'irrésistible envie m'exprimer artistiquement ?


Le besoin de voir, de manier des objets faits avec soin et qui réjouissent le toucher, l'esprit et l'affectivité est profondément encré dans ma nature et une oeuvre d'art est d'abord pour moi une émotion mais aussi une réalité et un sujet qui impliquent une expression. 

Celle ci a besoin de devenir une forme concrète. En effet quand, un crayon dans la main, je trace une ligne sur une feuille de papier, je matérialise une forme qui va prendre du volume avec mon pinceau. Je crée un espace en couleurs et quand je dis cela je deviens aussi terre à terre que mon ami car je me plie aux contraintes techniques.

 Ce sont donc bien ces moyens qui me permettent de pouvoir m'exprimer en matérialisant une interprétation cérébrale qui me comble. Je ne pourrais pas vivre sans art et la création m'est vitale.

C'est innover, créer des liens sociaux, aller de l'avant... 

C'est pourquoi je suis impliqué dans la création de projets associatifs qui me passionnent dans leur période d'élaboration et de développent sociologiques. 
Quand tout est structuré techniquement et dans les relations humaines, il me faut passer la main en renonçant à la paternité pour que ce qui a été conçu vive sa propre aventure. 

Il en est de même pour mes compositions artistiques ; leur impact dans mon environnement m'intéresse mais, une fois que ma création est accomplie, c'est sa propre vie sociale qui commence et je m'en détache donc. Seuls comptent à mes yeux la jubilation de créer et le plaisir narcissique que mes compositions soient appréciées par ceux qui les regardent ou les acquièrent.


Une de mes plus fortes émotions artistiques fut quand l'idée fulgurante m'est venue d'utiliser quatre chutes de câble en acier, une chute de verre très épais taillé en biseau pour les assembler sur une chute de poutre que j'avais passé au chalumeau pour la noircir et que je destinais à une composition en verre collé. Ce matin là, j'ai réalisé une sculpture complètement non figurative dont pourtant se dégage un mystère conceptuel qui intrigue mes visiteurs. Certains y devinent un rapport avec ma passion de la navigation à voile. Quant-à moi, c'est juste mon idée qui s'est concrétisée et c'est pourquoi je l'ai appelé tout simplement "CONCEPT".



"Concept " 
Et à l'arrière plan une pièce maîtresse d'une charpente du XVIème siècle.

Il y a dans l'histoire de l'art une absurdité. C'est celle de l'abstraction. Cela ne veut rien dire car un tableau que l'on qualifie d'abstrait est un "objet", un "sujet", une "expression" et une "forme"absolument concrète, c'est un concept qui est devenue une réalité.


Et pour illustrer mon propos, je présente cette pièce de charpente qui semble être à première vue une sculpture non figurative et pourtant, si elle l'est devenue par mon détournement, c'est que j'ai immédiatement ressentie sa beauté harmonieuse en décidant en faire une sculpture dans l'air du temps alors qu'elle fut conçue par un maître charpentier vers les années 1700 comme pièce sur laquelle s'articulait toute sa charpente. Ai-je fait un geste artistique  conceptuel ? Je le crois fièrement et pour rien au monde je m'en séparerais.





Ce pastel semble au premier coup d'oeil abstrait et pourtant il ne l'est pas du tout ! 


En effet, je l'ai réalisé alors que l'orchestre de mon fils jouait dans notre sous-sol. C'est en réalité un dessin conceptuel fait au rythme de la musique. La traduction des sonorités est devenue un ressenti visuel et j'avoue tout simplement être assez fier d'avoir traduit cette émotion et je considère donc que c'est un de mes meilleurs dessins.

Et puis, il y a mes compositions en verre collé. Certaines sont des bougeoirs fonctionnels mais d'autres absolument non figuratives comme ce "trophée" réalisé pour devenir la récompense au meilleur skipper du "challenge de voile radiocommandée" qu'organise le club "Mini-Flotte 76710". 



Si dans cet article c'est mon expérience qui est mise en avant, des chefs-d'oeuvre de tous les styles réalisées à travers les siècles par des artistes allant de la Préhistoire à nos jours et de différents pays composent mon univers visuel et culturel dont je ne pourrais plus me passer. L'émotion de recevoir dans mon imaginaire l'oeuvre d'un autre artiste est vraiment intense, unique, et c'est un immense privilège que de pouvoir la ressentir.



mercredi 25 avril 2018

Le Broun de Noix : un nouveau défi à maîtriser



J'essaie une nouvelle technique de lavis avec de l'encre, Brun de Noix, pour réaliser le portrait de mon épouse. 




A première vue, je me sens à l'aise dans le lavis mono-couleur. Le "Broun de Noix" est moins triste que l'encre de chine. La rapidité de l'exécution me surprend : 2 heures pour arriver à cette première étape ! Peut-être aurais-je du commencer avec du "Sépia" plus rouge brun ? 
Mais en tout état de cause, je suis relativement satisfait des effets pour un essai. Annick se reconnait mais refuse le dessin, pourtant j'ai pris mon pied !


50 ans de vis-à-vis : comment Annick a-t-elle fait pour me supporter ?
"Ce n'est pas facile de vivre avec un type qui ne s'arrête jamais !"

C'est vrai que a photo a plus d'allure que ma composition.


"J'ai les traits trop durs, mais on me reconnais !
Je ne veux pas que tu montres ce dessin qui me vieillit !
Ai-je des rides aussi profondes ?
C'est un dessin complètement raté, je ne veux pas le voir !
Mets-le à la poubelle..."

Pourquoi cet essai ? 
Tout simplement, j'ai la commande des portraits de mes quatre petits-enfants (20, 16, 7 ans et 36 mois) et je teste donc ma capacité à réussir la ressemblance expressive avec mes modèles. 
Il faut que le portrait ressemble à Annick d'une part et qu'il soit révélateur de sa personnalité d'autre part. C'est un double défi. Mon dessin ressemble à Annick mais c'est un échec car elle le refuse. Ce n'est pas grave pour un peintre de se voir refuser une de ses réalisations. C'est arrivé à de grands artistes, il me faut donc sourire tout en comprenant mon épouse.

Pourtant, Annick est un excellent modèle exploratoire : je connais son visage, ses expressions, ses réactions les yeux fermés car elle m'habite. Mais je peux me tromper comme pour cet essai rejeté par mon épouse. Le dessin est un moyen d'expression difficile... Donc affaire à suivre...




dimanche 22 avril 2018

Attention, le scandale arrive !

 Edvard MUNCH crie !




Les grands scandales de l'histoire de la peinture sont des sujets culturels très intéressants à traiter. 
Peu importe si j'aime ou si je déteste certaines oeuvres provocatrices, car je me dois d'aborder ce thème.

 Et j'ai choisi "Le Cri" peint en 1893 par Edward Munch (1863-1944) pour vous inviter, chers lecteurs,  dans la première étape d'un petit voyage visuel.

                                      Suite de l'article à la rubrique "CULTURE.



vendredi 20 avril 2018

CULTURE : nouveau tableau







Un beau tableau cubiste est commenté dans la rubrique "CULTURE"

Il s'agit de "La Tour Eiffel" peinte par  Robert DELAUNAY en 1911. 

C'est une oeuvre d'art que j'admire particulièrement.
Rendez-vous à cette rubrique... SVP... pour un commentaire : j'y présente ce grand artiste français avec trois de ses autres tableaux.








jeudi 19 avril 2018

Modigliani et mon orthophoniste



Modigliani me fascine. 


Ce matin j'ai reproduit un de ses dessins sur une feuille d'aluminium plastifiée. 
En l'emboutissant, la difficulté est de respecter le trait de l'artiste sans rupture.

Devant suivre des cours de lecture labiale, mon orthophoniste m'aide beaucoup à surmonter le handicap pour communiquer avec mon entourage et comprendre ce que l'on me dit. 

Devenu sourd profond, ne croyez pas que je sois plongé dans le monde du silence. Hélas ! Je n'entendrai jamais plus celui-ci ! Les acouphènes font un bruit infernal, l'équilibre est compromis par des troubles vestibulaires, et ma compréhension est très sélective en fonction de l'articulation et des fréquences de la voix de mes interlocuteurs... C'est "la chienlit" comme disait de Gaulle... Pourtant, je suis suivi par l'excellent service ORL du professeur Marie au CHU de Rouen avec 3 spécialistes au top du top. Ils font ce qu'ils peuvent avec un patient compliqué et je ne leur en veux pas des limites de la science médicale...

Un Conseil : face à un mal entendant, ne criez surtout pas, n'élevez pas la voix, c'est inutile et agressif. Avant de s'adresser à lui, attirez son attention pour qu'il fixe votre bouche et parlez lui lentement en articulant. Il vous comprendra sans doute. N'oubliez surtout pas de baisser le son d'un poste de radio ou d'une télévision. Les parasites sonores sont redoutables pour la communication car le mal-entendant doit sélectionner les sources sonores pour retrouver ses petits...

"Souvenirs ! Souvenirs..."
J'aimais écouter de la musique : c'est fini ! J'écoutais des émissions culturelles radiophonique ou télévisuelles : ce n'est plus d'actualité ! J'aimais le théâtre et le cinéma : c'est du passé ! J'aimais les bruits de la nature, il me reste heureusement les yeux et le toucher...

Replis sur soi ou évasion ?
Bref, "Dame Nature" ne m'épargne pas ; mais pas question de m'isoler dans mon monde ! Je demeure avant tout un homme de communication... Heureusement la lecture et l'écriture sont au coeur de ma vie et de mon imaginaire : l'évasion est donc toujours possible et la peinture vient la stimuler.

Le rire est un exutoire...
Attention mes amis !
"Mes yeux entendent..."
Hé oui ! C'est vrai... mes yeux entendent et je ne suis pas muet ! J'adore l'art oratoire entre-autre : c'est jubilatoire d'accrocher l'attention d'auditeurs et ça, je sais toujours le faire...
L'auto-dérision est un bon dérivatif car souvent des situations cocasses, des interprétations fantaisistes prêtent à rire de bon coeur.

Vous avez dit "Pénible" ? 
Parfois, pour l'entourage, c'est aussi très pénible et, entre-nous, mon épouse est plus à plaindre que moi. Elle est mon interprète attitrée. Mais crébleu qu'elle est patiente ! Au moins, elle est rassurée à 76 ans je la regarde comme si elle en avait 35... N'est-ce pas beau cela ?

Et mon orthophoniste dans tout ça ?
Elle-même une artiste, elle est sensible à Modigliani et je lui propose donc de lui témoigner ma gratitude avec ce type de réalisation...Je peux la remercier car elle est très compétente et je suis tombé sur un bon numéro qui travaille en osmose avec le service ORL du CHU : que demander de mieux ?. 
Bien sûr,elle choisira le modèle qu'elle préfère et je me ferais un plaisir de le reproduire à la dimension qu'elle choisira.

Une idée derrière la tête :
Cette étude préliminaire, m'engage dans la recherche des effets de la lumière renvoyée sur une surface polie à la façon d'un miroir. Elle devrait me servir dans mon projet de grande sculpture que j'élabore peu à peu.

Mais ce n'est pas tout ça ! Mon audioprothésiste, qui a bien du travail avec un patient à l'audition aussi fluctuante que la mienne, pratique la navigation à voile et est sensible à la "Cancalaise" que j'ai peinte plusieurs fois car elle lui rappelle de bons souvenirs... Alors je ne risque pas de m'ennuyer en me reposant sur mes lauriers : Au boulot Jean Louis !











mardi 17 avril 2018

Portrait d'une jeune Ethiopienne et mon "maître"

la "Jeune Éthiopienne" réalisé par l'apprenti

Aujourd'hui, ce portrait fut réalisé dans l'atelier dirigé par André Le Noir qui m'aida à en franchir les difficultés techniques. Le portrait, rassemblant toutes les difficultés, est enfin accessible pour l'apprenti que je suis. 

C'est une étape picturale importante dans ma progression artistique que je redoutais. Merci André , c'est un plaisir d'être un de vos élèves !

Vous avez réalisé vous aussi ce même portrait avec finesse et une singulière puissance d'expression psychologique et si ma peinture est celle d'un amateur la vôtre rejoint l'art tout simplement.

Alors si les lecteurs de ce blog aiment ce portrait, je les renvoie à mon maître : ils seront émerveillés et ne manqueront pas de l'acquérir.


Au fait, chers lecteurs, allez donc faire un tour sur son site :
http://www.aquarelles-et-portraits.com
et son bog :
www.aquarelles-et-portraits.blogspot.fr

La "Jeune Éthiopienne" par André Le Noir
"Vous ne serez pas déçus. André Le Noir est un grand artiste figuratif, très précis. Bien sûr sa peinture est classique, certes ! Mais si vous accrocher chez vous une de ses compositions, votre espace-vie changera profondément. Je sais de quoi je parle puisque dans mon salon un de ses tableaux rayonne et marque tous nos visiteurs. Faites donc connaître cet artiste autour de vous ; il le mérite !
Je mesure ma chance d'être un de ses disciples." 



lundi 16 avril 2018

Information



Pour information, l'article du 7 avril sur les "Muses" a été complété avec la présentation des oeuvres exposées que j'apprécie. 


Le passage sur mon ami Guy Chaplain a été rectifié selon ses conseils. Un reportage sur son atelier et ses sculptures est prévu pour le 26 mai prochain. Ce devrait devenir une page majeure de ce site sur le plan culturel car cet artiste est vraiment très original et devrait donc surprendre les lecteurs.

Le mois dernier ce sont 426 pages qui ont été consultées sur ce blog pour un total de 6129 connexions depuis mai 2016. Pour ce mois en cours ce sont 240 pages ouvertes. C'est vraiment très positif pour une communication dite artistique.

Merci donc  à tous mes lecteurs français et étrangers.


jeudi 12 avril 2018

Portrait d'Annick


André Le Noir m'offrit aujourd'hui le portrait de mon épouse. 
Je lui en suis infiniment reconnaissant car il a saisi sur le vif la personnalité d'Annick.


Annick est une femme remarquable ; elle fut une éducatrice spécialisée que des jeunes aux comportements très difficiles reconnaissaient. Son humour, son respect profond des jeunes qu'elle accompagnait, son sens de l'observation intuitif alliés à un programme pédagogique rigoureux et pragmatique mais surtout adapté à chacun impliquaient une autorité naturelle ferme mais aussi acceptée par la douceur et le plaisir d'exercer un métier qui la passionnait. Depuis 2002, elle est en retraite mais plusieurs de ses élèves lui téléphonent toujours pour lui souhaiter son anniversaire. Ce un petit fait qui en dit long sur ses qualités humaines.

Passionnée par les informations et les débats politiques, elle affiche des convictions pragmatiques de bon sens et déteste la langue de bois ou la démagogie de certaines personnalités médiatiques (politiques ou journalistes). 

Sur le plan familial, elle fut la dernière fille d'une famille de treize enfants. Elle fut paradoxalement le pilier sur lequel se sont reposés ses parents et ses frères et soeurs. Elle est toujours au centre de notre vie familiale. Pour son époux, ses enfants, ses beaux-enfants, ses petits-enfants. Elle est une référence solide, réaliste et aimante avec beaucoup humour et un sens des réparties spontanées étonnantes qui font mouche. Très organisée, femme d'intérieur accomplie, elle ne se laisse jamais débordée et est capable de préparer une repas pour de nombreux invités sans que sa cuisine ne soit jamais en désordre. Ses seuls défauts sont de détester les imprévus et toujours avoir raison vis-à-vis de son mari !

En un mot, c'est le trésor de ma vie. Bien sûr, avec une telle femme, j'ai besoin d'une bonne ceinture et d'une bonne paire de bretelles pour avoir l'illusion de porter la culotte mais je l'aime tout simplement.
Rassurez-vous Annick ne consulte jamais ce site et j'en profite pour lui rendre hommage en toute liberté et impunité.


Un projet un peu fou...et l'exposition de Critot


Un projet d'une grande sculpture-peinture germe peu à peu. J'y pense tous les jours et j'échafaude virtuellement des plans ; plusieurs options s'ouvrent à moi et c'est la création originale et personnelle qui est en route. 
Allier une composition en verre collé avec un jeu de miroirs plus une ou deux peintures en vis-à-vis sur un thème donné stimule mon imagination et de la virtualité je passe progressivement à l'étude concrète.
Je travaille le verre, le bois, le métal et je dessine, donc c'est techniquement réalisable mais il faut que je sorte des sentiers battus. Peu importe le thème symbolique, ce n'est pas cela la difficulté car je sais déjà comment le le traiterai.  Mon ambition est un défi purement artistique... et j'aime cela car peut-être ce défi me permettra de franchir un porte sur une expression vraiment personnelle et d'accéder à d'autres expositions ? 

Oui, je veux participer le plus possible à de bonnes expositions. Je me sens capable de relever ce défi pour cette année et les suivantes.

La prochaine est celle de Critot, début juillet, qui réunit de très bons artistes et dont Monsieur et Madame Dominique  Langevin sont les organisateur éclairés. C'est un honneur d'y être invité car ils contribuent à me faire connaître.



Monsieur et Madame Dominique LANGEVIN sont les premiers à partir de la gauche : les artistes leurs doivent de se faire connaître à travers l'exposition annuelle qu'ils organisent...  A côté d'eux des artistes confirmés à la notoriété reconnue. L'artiste que je suis ne peut qu'être reconnaissant devant leurs efforts de réunir un ensemble artistique de qualité en plein coeur du pays de Caux.
J'avais participé à cette exposition le 2 juillet 2016 avec un certain succès. En 2018, ce sera avec des tableaux totalement nouveaux et des formats plus grands grands. J'aurais peut-être l'honneur d'accrocher aussi quelques aquarelles d'André Le Noir qu'il me confira.
Dominique LANVEVIN devant ses oeuvres. Son style naïf, plein de fraîcheur est à apprécier car il témoigne d'une sensibilité qui me parle.


Une nouvelle aquarelle


Ce portrait d'une Caucasienne fut réalisé chez André Le Noir, dans son atelier, comme un exercice d'école.




Incontestablement mon mentor me fait progresser en me bousculant... Je lui dois donc beaucoup et je n'ai pas fini d'apprendre et de toujours découvrir au-delà de ce que je crois être mes limites techniques.

Je suis convaincu que la différence entre un amateur et un authentique artiste réside dans le fait qu'un amateur suit un mouvement et qu'un artiste apporte sa vision originale. 

Touchant un peu à tout, je me classe parmi les amateurs car j'ai toujours besoin de m'inspirer d'une autre oeuvre d'art pour trouver ma propre expression créative. 

Donc peintre-amateur suis-je mais je me sens tout de même privilégié de pouvoir l'être en communiquant sur ce blog et que mes réalisations soient donc vues par un certain nombre d'internautes de différents pays : le mois dernier ils ont ouvert 485 pages et c'est vraiment très gratifiant car cela prouve qu'il est possible de communiquer sur l'art avec un large public.
C'est ce que j'essaie de faire comprendre à plusieurs artistes de mon entourage qui ne savent pas bien  utiliser les possibilités d'Internet pour se faire connaître. Je suis certain qu'un artiste doit communiquer avec le plus de personnes possible s'il veut trouver preneurs pour ses oeuvres.


samedi 7 avril 2018

Yen a marre !

Ceci n'est pas de l'humour !


Si un artiste ne s'engage pas,  il n'a pas de couille au cul !

Les pays démocratiques sont des états de droit et c'est leur grande vulnérabilité mais aussi leur force de cohésion.

Le terroriste ne reconnaît aucune loi, sinon son idéologie suicidaire et sanguinaire.
Par fanatisme, il déclare la guerre à tous ceux qui ne pensent pas comme lui, même s'ils sont soit disant de même confession, ce qui est faux car le radicalisme n'est pas une religion, ce n'est qu'une manipulation idéologique criminelle avec un vernis religieux.
Les grandes religions "relient" et ne séparent pas les hommes ; elles respectent la vie avant tout.  Le fanatisme est une folie souvent débile qui s'accapare une pseudo image divine pour justifier son obscurantisme et sa violence. L'ignorance culturelle des terroristes nés en France est pour la plupart flagrante.

Qu'attend donc l'Union Européenne pour adapter une institution unique, juridique, militaire et policière face à une déclaration de guerre caractérisée ? 

Une défense commune et légale sur tout le territoire européen devrait permettre d'agir en amont et non pas subir les crimes de ces fous détraqués et de ces paumés en fausse recherche identitaire. Ce sont des paumés de la conjoncture qu'il faut débusquer et neutraliser légalement mais sûrement. 

Une politique nouvelle d'éducation est à inventer en France redonnant à l'enseignant un statut d'autorité, de référence éducative, de transmission des connaissances, d'imprégnation de valeurs morales et républicaines, de respect du pays. Seules les fondements de la République peuvent encadrer le rôle éducatif des parents. Il faut réinventer les conditions d'apprentissage du respect de l'autorité sous tous ses angles sociologiques et éthiques. La laïcité doit seule garantir la liberté de conscience mais aussi  surtout ses devoirs. 

Qu'attendent donc les musulmans heureux de vivre paisiblement en Europe pour se lever massivement, lucidement, courageusement contre ce "radicalisme" qui pousse au meurtre ces laissés pour compte ? Leur silence n'est plus admissible et pourrait faire croire à une complicité passive et risque malheureusement de retourner l'opinion publique contre eux ! Alors que l'immense majorité des musulmans sont contre la violence. Il faut bien se convaincre qu'ils sont les principales victimes du radicalisme. Mais ils doivent admettre aussi que le "radicalisme" naît dans leurs rangs et qu'ils doivent le combattre activement à la racine.


Que l'Europe de toutes les confessions, de toutes les opinions, de tous les mouvements de pensées se mobilise. Oui,  que tout européen, de toute origine, ayant en commun la liberté de croire ou non, convaincu que sa liberté de conscience est un bien commun et un trait inaltérable de sa nature, se lève enfin et agisse là où il est pour défendre la démocratie non pas en justifiant le risque du racisme mais en affirmant son attachement à la tolérance et à la liberté en devenant un veilleur. Il est grand temps !


Je ne suis aucunement un extrémiste politique ou religieux... Je ne suis qu'un catholique engagé, un adhérent politique républicain, un bibliste formé connaissant la théologie et même le Coran. Rédacteur sur un autre site, j'ai environ 5000 lecteurs par mois. Alors je n'ai que le privilège et le devoir de pouvoir sur ce blog personnel dire ce que je pense.

Mes amis de toutes religions, de tous bords politiques, athées affirmés, croyants engagés, laïcs ou totalement indifférents connaissent ma tolérance mais aussi mes convictions. Ce sont mes amis et je les respecte et je les aime comme ils sont. 

Aujourd'hui, avec cette série effroyable d'attentats, je ne me sentirais pas artiste si je disais pas franchement ce que je pense, même si cela implique un certain danger.



Les Muses et une retrouvaille

Jeudi 5 avril, avec mon épouse, nous avons été invités par André Le Noir au Vernissage de l'exposition organisée par l'artiste Danny VIGNAL sur le thème des "Muses". 44 artistes y présentent leurs "muses".


THOMAS PESQUET et sa MUSE  « URANIE »

Dans l’espace, à 450 kms, Thomas Pesquet a photographié notre planète, et ses prises de vues témoignent d’un réel sens artistique et poétique.
Tout naturellement est venue à André Le Noir l’idée d’interpréter l’actualité en symbolisant URANIE, muse de l’astronomie et de l’astrologie, donnant rendez vous à notre astronaute.
L' aquarelle suggère cette improbable rencontre dans l’espace.

André Le Noir rejoint la tradition, car généralement les peintres représentent cette muse couronnée d’étoiles et tenant un globe terrestre dans sa main.

Impression personnelle : 
Entre-nous, la composition de mon professeur se révèle parmi les meilleures exposées. Manifestement, certains artistes éprouvèrent quelques difficultés à coller au thème imposé sur un grand format de 130 cm de hauteur.  
Par contre, quelques d'oeuvres se révèlent fondée sur une bonne culture générale ou philosophique ; de très bonne qualité picturale, elles sont très symboliques et évoquent les "muses" de multiple façons.
Voici les tableaux que nous préférons avec Annick mon épouse :

"Albana" par Mona Alnena
J'aime cette composition très décorative. L'artiste est sa propre muse.

"A Muses et Moi" par Katy Bouichou
Il n'y a aucun lien culturel mais un narcissisme clairement énoncé dans ce tableau bien composé.

La Muse délivre" par Laurence Coudrey
Le symbolisme de cette composition que j'aime est très bien rendu.

"A Muse Toi" par Delphine Devos
L'humour est bien présent dans ce tableau.

"Dulcinée" (et Don Quichote) par Kris Goldpiegel
La silhouette de Don Quichote et de sa Dulcinée sont à deviner dans cette composition abstraite  décorative réussie. Si on ne connaît pas le thème, il me semble impossible de discerner les silhouettes : dommage !

"Muses des Maîtres" par Gérard Hauduc
Voila un tableau de grande qualité qui répond parfaitement au thème. Les portraits des muses de Buffet, Picasso, Modigliani répondent à Urania la muse de l'astrologie et des astronautes. La muse de l'artiste nous tourne pudiquement le dos mais nous en devinons la beauté.

"Muses" par Karine Lemoine
Ha ! Elle est fort belle cette composition !
Mais je ne vois pas le rapport avec le thème de l'exposition.
Et il me semble avoir déjà vu ce tableau exposé ?

"Urania la célestre" par René Vardon
Hé bien voilà le thème traité avec des références culturelles solides et très décoratives : j'aime...

"Euterpe" par Danny Vignal
Ce tableau très décoratif est une belle référence poétique à la muse qui présidait les fêtes  avec sa flûte.
J'aime beaucoup.

"Terpsichore et Melpomène" par Evelyne Weisang
Voilà une superbe façon de traiter le thème des muses : Terpsichore, mère des sirènes, muse de la danse et de la poésie lyrique, séduit Melpomène la muse de l'harmonie...
C'est un des points forts de cette exposition.

"Je Ma Muse" par Marie-France Le Henaff
Dans chaque artiste une dimension narcissique est très bien évoquée dans le nom de ce tableau: "je m'amuse".
Bref, on peut s'amuser sans référence culturelle car à chaque artiste sa muse...

"Terpsichore et compagnie" par Gérard Pelisse
Les encres de chine de cet artiste sont saisissantes. J'aime particulièrement  l'oeuvre de ce très bon dessinateur.
La peinture; la musique, la poésie et le mystère de l'inspiration artistique sont bien évoqués dans ce tableau...

"Poétesse" par Eugenia Zharaya
J'aime cette façon de peindre...

Mais je doute que ce beau portrait ait été peint pour cette exposition, car il me semble l'avoir déjà vu ?

En conclusion, j'aimerais pouvoir un jour participer à ce genre d'exposition ; mais c'est une autre histoire car il faut y être invité et donc reconnu auparavant comme artiste d'un bon niveau... Alors ne rêvons donc pas trop...

L'artiste Guy Chaplain offre des orchidées à Danny Vignal
L'architecte Franck Maviel, du groupe "G3 Architectes", accueille cette exposition dans la grande verrière, 4, rue du contrat Social à Rouen, rive droite.

Cette belle affiche a été faite à partir de la composition de Gérard Hauduc, particulièrement bien inspiré par ce thème.


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UNE RETROUVAILLE : l'artiste à la brouette

L'accrochage des oeuvres dans une salle difficile, de ce vervissage fut confié à mon ami Guy Chaplain dit "Charly" que j'avais connu dans les années 1960 alors que nous nous étions inscrits aux cours du soir en dessin et modelage à l'école des Beaux Arts de Rouen. 




La vie, nos voies professionnelles, nos centres d'intérêts ont espacé nos rencontres et pourtant, immédiatement lors de nos retrouvailles, spontanément notre amitié profonde ouvrit bien grande et joyeusement sa porte. 
C'est avec un plaisir réel que j'espère que nous-nous donnerons des occasions de nous revoir. 

Ma fille, Hélène, vers l'année 1997-98, alors qu'elle désirait suivre une formation artistique, fut l'élève de mon ami aux cours du soir de l'école des Beaux Arts. Bien vite, elle comprit ses limites mais devint une conceptrice-maquettiste très créative et reconnue dans l'imprimerie. Elle y excelle et rejoint ainsi la création décorative et artistique.

Guy Chaplain est un artiste qui a toujours possédé une vision singulière. Par exemple, il entra en contact avec ses élèves du lycée agricole d'Yvetot avec "une drôle de brouette à cadres" confectionnée avec des tiges sur lesquelles étaient soudés des cadres de différents formats. Guy Chaplain précise : "25 de mes élèves ont répondu favorablement et l'une des actions était pour l'élève, de choisir un des cadres de la brouette pour cadrer un paysage, un arbre, un animal ou un engin. Il était filmé, devant le cadre qu'il avait choisi et un jeu de questions-réponses complétait l'échange. Le tout à fait l'objet d'une exposition et d'un catalogue collectant et réfléchissant sur "7 Artistes en résidence, dans 7 lycées agricoles de Haute-Normandie" .

Je me souviens aussi d'avoir vu à Yvetot en 1998, à "l' Atelier de Jour", une sculpture-vidéo conçue avec des handicapés qui avait fortement impressionnée, l'éducateur que je suis, avec pour thème "Le Petit Prince" de Saint-Exupéry. Cette exposition où la poésie, la lumière, la technologie audiovisuelle, le travail du métal et les miroirs nous invitaient à pénétrer dans cet univers pas toujours simple à décoder mais qui reflétait un monde intérieur riche d'émotions poétiques et de réflexions philosophiques sur toute personne fut-elle handicapée : Guy est un poète-sculpteur visuel qui sait écouter les âmes.

J'ai bien envie de parler de lui dans la rubrique "CULTURE" tel que je le ressens car incontestablement cet artiste tient une place dans l'espace public. 

Guy Chaplain sort de nous tous comme tous les artistes mais il sort aussi du "nous" du fait de construire en sculptant, en soudant, en filmant, en utilisant l'audiovisuel, une imaginaire musique intérieure, sans doute subversive mais pleine de joie, de liberté et d'amour de l'autre. 

Guy Chaplain, tel que je le connais, est avant tout un artiste d'échanges et d'expériences sociales. Sa sociabilité est une de ses forces majeures alliées à une vive intelligence d'autrui.



Je l'ai connu tout jeune débarquant à Rouen de son Saint-Valery natal. Immédiatement notre amitié fut scellée et je me souviens très bien de son état d'esprit forgé par le scoutisme impliquant le désir d'aller de l'avant avec enthousiasme et déjà une conscience sociale très forte. 
Le sens de l'effort physique avec la marche, l'attention généreuse aux autres, la simplicité et la spontanéité de ses réactions, une authentique profondeur humaine, en font un singulier personnage qui marque ses rencontres. 

Le premier tableau que l'on peut voir chez nous en entrant est celui que m'offrit Guy Chaplain sur une vue des péniches sur la Seine et de la cathédrale de Rouen : il fait partie de notre vie et nous parle toujours depuis cinquante ans.

Mais pour ne pas dire trop de bêtises, il vaut mieux que j'arrête mon propos à ce stade. 

Je le rencontrerai le 26 mai dans son atelier  pour écrire un article plus structuré, moins intuitif et surtout présentant ses oeuvres qui m'intriguent beaucoup en m'interpellant. 

Je me souviens particulièrement d'une grande sculpture en métal triangulaire (une demie pyramide ou prisme) avec de multiple bouts de miroirs qui reste gravée dans ma tête. 
Hé oui ! J'aime être bousculé et Guy y parvient... 
A suivre donc car une nouvelle page s'ouvre...