La peinture naïve renvoie à l'imaginaire. Le peintre construit son tableau et le spectateur se raconte ce qu'évoque la composition.
Ce besoin d'illustrer un ressenti rejoint l'écriture et mettre des mots sur ces images nourrit l'imaginaire.
Quand je lis un bon roman j'en deviens un personnage vivant au milieu de sa trame, de son intrigue, de son mystère. Je vois, je ressens, je dialogue avec ses acteurs.
Dans cette composition deux personnages amoureux, deux animaux antagonistes, un village, un paysage sont mis en scène comme je les ai imaginés mais qu'est-ce que cet assemblage raconte ?
C'est à vous de me le dire. Je suis le romancier de mon tableau dont le but est de vous ouvrir une petite porte sur vos propres sensations. C'est une alchimie mystérieuse que l'art naïf, entre autre, permet.
Mais corbleu, qu'il est présomptueux et prétentieux à 78 ans de vouloir retourner dans l'univers onirique de l'enfance !