Un vrai défi : réussir ce moyen format (70 x 50 cm) représentant ces trois paisibles taureaux dans les grandes plaines de la péninsule Ibérique.
Ayant traversé l'Espagne en 1956 avec ma famille, j'avais été frappé par la force à la beauté massive et impressionnante de ces bovins destinés aux cruelles corridas alors en vogue.
Dans un petit village, dont c'était fête, nous avions assisté, effrayés, par la violence populaire déchaînée et exubérante contre un jeune et pauvre taureau au cours d'une corrida effarante. Nous fûmes écoeurés et depuis ce jour n'avons plus eu d'illusion sur les mouvements de foule et les mécanismes du bouc émissaire. La cruauté de tout ce village m'a fait mieux comprendre les ouvrages du savant anthropologue Réné Girard sur la violence et le sacré et les réactions collectives avec la mise à mort d'un bouc émissaire innocent.
Il faut dire que la dictature policière de Franco était à l'époque terrible pour tous les opposants politiques. le peuple espagnol avait donc certainement besoin de se défouler et cette corrida pitoyable en était l'exutoire.
André Le Noir ne trouve pas ridicule le résultat final de mon aquarelle. Il trouve le ciel bien réussi entre-autre. Je suis assez satisfait de mes trois gentils taureaux dont l'un est interrogatif, l'autre content de vivre et le troisième soupçonneux.
Pauvres taureaux ! Je n'envie pas votre destin mais vous m'avez donné bien du plaisir... J'ai pris pour modèle un peintre espagnol (ci-dessous) dont je recherche le nom "pour rendre à César ce qui lui revient"...Comme d'habitude, au départ j'ai copié jusqu'au moment magique où seule ma composition importait pour arriver au bout de ce que je désirais.
Une aquarelle ne se maîtrise pas de la même façon qu'une peinture à l'huile et il est donc tout-à-fait inutile de vouloir reproduire exactement cette grande peinture à l'huile mesurant 2 m sur 1 m. Il a fallu que j'adapte le dessin au format du papier, que je veille à l'équilibre entre le ciel assez dynamique et l'attitude des trois taureaux qui nous regardent chacun à sa façon: ça c'est ma petite touche personnelle qui donne du sens à mon dessin ! J'ai du aussi réinterprèter les couleurs, ce fut le plus difficile...
Cet exercice ne fut pas très simple avec pour point dominant la corne gauche du taureau central.
Sur le tableau original, le point d'or est la tête du taureau de gauche. Le tableau se lit à partir de ce point dominant. Tout ceci pour dire que ma composition n'est qu'une humble interprétation et qu'il faut donc bien tout resituer dans un contexte sans vaine prétention : je fais ce que je peux...
Pauvres taureaux ! Je n'envie pas votre destin mais vous m'avez donné bien du plaisir... J'ai pris pour modèle un peintre espagnol (ci-dessous) dont je recherche le nom "pour rendre à César ce qui lui revient"...Comme d'habitude, au départ j'ai copié jusqu'au moment magique où seule ma composition importait pour arriver au bout de ce que je désirais.
Une aquarelle ne se maîtrise pas de la même façon qu'une peinture à l'huile et il est donc tout-à-fait inutile de vouloir reproduire exactement cette grande peinture à l'huile mesurant 2 m sur 1 m. Il a fallu que j'adapte le dessin au format du papier, que je veille à l'équilibre entre le ciel assez dynamique et l'attitude des trois taureaux qui nous regardent chacun à sa façon: ça c'est ma petite touche personnelle qui donne du sens à mon dessin ! J'ai du aussi réinterprèter les couleurs, ce fut le plus difficile...
Cet exercice ne fut pas très simple avec pour point dominant la corne gauche du taureau central.
Sur le tableau original, le point d'or est la tête du taureau de gauche. Le tableau se lit à partir de ce point dominant. Tout ceci pour dire que ma composition n'est qu'une humble interprétation et qu'il faut donc bien tout resituer dans un contexte sans vaine prétention : je fais ce que je peux...
Photo du tableau à l'huile dont je me suis inspiré Je donnerai bientôt le nom de ce bon peintre espagnol que j'ai oublié de noter. |