vendredi 11 octobre 2019

Assemblée constitutive

ART & TOILES



Une nouvelle association à Bosc-Guérard-Saint-Adrien

Le 13 octobre fut fondée par 5 artistes amateurs locaux une association d'arts plastiques à but non lucratif. 

Ces adultes se réunissent le jeudi après-midi, de 13 h 30 à 17 h, dans la salle du conseil municipal pour partager leur passion : peindre à l'huile ou à l'aquarelle et même dessiner au pastel, à l'encre de chine, au fusain... chacun fort de son mode d'expression personnel exercé en groupe.

S'aider mutuellement dans ces moments de création picturales est le vecteur d'une dynamique de groupe : apporter son regard critique et bienveillant, au bon sens du mot, pour tirer le meilleur d'une expérience parfois ancienne accomplie dans les cours du soir des écoles des beaux arts. C'est dire si certains ont une bonne formation artistique dont tout le groupe profite. Partager est donc le maître mot de l'éthique de cette expression picturale.

Ce n'est pas tout ! 
Participer à la vie locale, se sentir bien dans ce village dynamique et convivial où les liens humains se tissent facilement, organiser avec la commune de belles expositions avec des artistes renommés invités, c'est aussi promouvoir un aspect de la vie culturelle locale à laquelle ce groupe sera heureux de participer. (Evelyne Le Bris)


Contact : Éveline LE BRIS 
Tél : 02 35 76 96 75
E.mail : evelyne.lebris@free.fr




Les 6 peintres du groupe ART & TOILES de Bosc-Guérard-Saint-Adrien 76710 ont tenu le jeudi 10 octobre dans la salle du Conseil municipal leur "assemblée générale  constitutive" pour la création de leur association d'arts plastiques.


-marine par Annie SEDILLOT-

Ils en ont unanimement adopté les statuts, l'élection du bureau exécutif, les procès verbaux de la déclaration initiale à la préfecture de Seine-Maritime, une demande d'un numéro d'association, chargé le bureau d'ouvrir un compte en banque (Crédit du Nord) et enfin assurer l'association auprès de la Matmut.


-Oiseaux par Corinne BULARD-

Le coup des ces démarches administratives est nul puisque gratuites pour la déclaration de l'association au Greffe de la préfecture de Seine-Maritime (Plus besoin de déclarer l'association au Journal Officiel de la République). 

Le coup de l'assurance Matmut, couvrant la responsabilité civile de l'association se monte à 120 € annuels.

L'assemblée générale a donc décidé à la majorité, moins une voix, que la cotisation annuelle serait de 50 €, tout au moins pour le premier exercice, ce qui dégage un fond de roulement de 180 €.

Samedi 12 octobre, avec l'accord du maire, Denis Gutierrez, l'officialisation de cette nouvelle association sera entérinée.

L'assemblée constitutive a nommé 3 administrateurs :
  • Présidente : Evelyne LE BRIS
  • Trésorière : Corinne BULARD
  • Secrétaire : Jean Louis RICHARD (chargé aussi de la communication)
Sont adhérentes :
  • Anne-Marie SEDILLOT
  • C. B. (ne désirant pas que son nom paraisse et être photographiée, ses droits sont  scrupuleusement respectés.) 
Membre de droit : Denis GUTIERREZ, maire de la commune, ou un conseiller municipal délégué.






mercredi 9 octobre 2019

MONTVILLE EN FLEURS

-Anémones-


Préparant ma participation pour le dimanche 31 mai 2020 à un événement local,"MONTVILLE EN FLEURS", où les artistes  sont appelés à exposer leurs œuvres autour de ce thème, je commence à réaliser des études de grands formats en aquarelle dont voici la première réalisation de 42 cm x 62 cm.

Je ne veux surtout pas dessiner un bouquet de fleurs en vase, mais traiter mon sujet en gros plan entre le mode figuratif et l'expression abstraite. Ce n'est pas la réalité qui me motive mais le ressenti.

Entre-nous j'aime les fleurs, j'en offre régulièrement à mon épouse et j'avoue les préférer nature que reproduites en peinture. Mais pour Montville en Fleurs, il faut que je respecte le thème imposé, c'est la moindre des choses.

C'est en découvrant Raoul Duffy, que j'avais réalisé ma toute première aquarelle sur un petit format en m'inspirant de ce grand maître de la couleur. C'est le style que j'aime, c'est la spontanéité que je recherche... Alors en avant pour cette aventure !




jeudi 3 octobre 2019

PREMIER CONTACT avec "ART et TOILES" de Bosc-Guérard

Cet après-midi, un premier contact chaleureux avec une future association d'arts plastiques, ouvre sans doute une porte sur une possibilité de m'insérer dans un groupe d'artistes locaux qui correspond à un niveau technique légèrement supérieur au mien.
C'est une opportunité  de participer à la promotion d'une culture picturale essentiellement locale avec les moyens dont je dispose au niveau de ce blog. 



M'investir avec discrétion est mon souhait, sans autre prétention que de dessiner et peindre au sein d'un groupe dont les parcours ressemblent beaucoup au mien : cours du soir des Beaux arts de Rouen, besoin de s'exprimer  en toute simplicité seulement pour le plaisir en s'aidant mutuellement...

Bien sûr, il serait possible de me mettre à la disposition de cette association pour sa communication et la faire connaître via ce blog. Mais chaque chose en son temps...


-Eglise de Bosc-Guérard-Saint-Adrien : le trésor local-

Une adhérente ne souhaitant pas paraître sur des photos et devant  respecter scrupuleusement le droit à l'image de chacun sur des bases saines et consenties, je me suis abstenu de photographier le groupe.



-Evelyne LE BRIS-
-Corinne BULARD-

Ce ne fut donc qu'une prise de contact avec Mesdames Evelyne LE BRIS, Corinne BULARD et deux autres peintres, pour la nécessité de structurer administrativement la création d'une association indépendante dans le cadre de la loi du 1er juillet 1901. 

Je peux donner un coup de main à ce niveau car j'en connais les démarches.
A suivre donc...


ANNONCE EXPOSITION


J'ai l'honneur d'être invité à cette belle exposition annuelle qui réunit des peintres, des sculpteurs, céramistes amateurs de qualité. 

Je remercie la nouvelle commissaire de ce salon, Corine MICHALLAT, d'avoir pensé à moi car c'est toujours avec un immense plaisir que j'expose mes réalisations à Fontaine le Bourg.

-Monsieur et Madame MICHALLAT-

Bien sûr, j'invite tous mes amis à venir découvrir des artistes locaux dont je fais partie.

Cette saison j'a travaillé sur l'Hermione, ce trois mâts sur lequel le marquis de la Fayette embarqua pour rejoindre New York, sur un portrait de vieux marin que je voulais retoucher, sur un composition à l'acrylique naïve représentant des poissons et sur des objets en verre collé.
Les autres tableaux furent des commandes qui sont parties vers leur destinataires.


-Mon vieux marin : un Cap-Hornier-
Aquarelle grand format




dimanche 8 septembre 2019

UNE RENCONTRE TRÈS INTÉRESSANTE

Participant pour mon club de voile radio commandée au Forum des Associations de la commune de Bosc-Guérard-Saint-Adrien, j'ai rencontré Evelyne LE BRIS, peintre, qui anime un atelier d'art tous les jeudis dans son village.

Nous avons échangé sur notre ressenti de peintre-amateur et immédiatement sympathisé.
J'irai visité cet atelier avec curiosité et bientôt un reportage lui sera consacré car je tiens à promouvoir la culture picturale (locale) via ce blog.

-Evelyne LE BRIS-

Quel intérêt y aurait-il d'être exclusivement égocentrique et de ne présenter que mes créations? Aucun ! car ce serait très réducteur et totalement stupide au niveau de la communication.

Quand un amateur est un mauvais peintre, je m'abstiens de le présenter, mais quand mon ressenti est mis en éveil, cela me passionne de découvrir l'autre côté du miroir car l'âme artistique a un besoin vital de s'exprimer. C'est cette expression intime qui m'intéresse.

Evelyne LE BRIS a su très simplement me donner envie d'aller découvrir son petit groupe artistique. Alors à bientôt.

Contact : Evelyne LE BRIS 
 tél : 02 35 76 96 75
ART & TOILES DE BOSC-GUERARD
Jeudi de 13 h 30 à 18 h - Adultes


dimanche 25 août 2019

COQ DE JARDIN

Nous reçûmes en héritage ce coq de jardin peint à la bombe avec des couleurs criardes (Verte, rouge, beige, bleue, jaune) qui le rendaient assez vulgaire et inesthétique. 

Au bout d'une vingtaine d'années livrée aux aléas des saisons, dans notre jardin, la peinture s'écailla, ce dont je fus fort aise, et je décidais donc de repeindre l'animal à l'acrylique sur un fond blanc rehaussé de couleurs dorée et argentée selon mon inspiration du jour et voici le résultat. 
Le bec noir ne me semble pas un bon choix, il devrait être modifié... On verra ?




Ce n'est toujours pas un chef d'oeuvre mais au moins il n'est plus affreux.

Le Coq d'Huguette ne me déplaît plus ! Je me le suis réapproprié...

Alors comment s'appelle ce détournement d'un objet industriel pour en faire une création originale ?

C'est peut-être l'art de la récupération et du détournement ? Que sais-je ?

Sans cela ce coq aurait fini sa triste carrière dans une benne à déchets inertes.

En attendant, je me suis bien amusé et mon épouse aime à nouveau le coq de sa sœur aînée dont nous n'avons pas compris pourquoi elle l'avait acheté pour sa collection de statuettes de coqs artistiques provenant de divers pays... Le mystère demeure...



Voire l'article complet à la Rubrique "PASTELS-AUTRES TECHNIQUES" : 
Coqs sous toutes les coutures




lundi 12 août 2019

UN PHOTOGRAPHE DU RÉEL

Après avoir parlé de Dave SELLENS, voici, tout à fait dans un autre style, une esquisse d'un photographe moins "académique" :
- Sa mère utilise quelle marque de lessive ? -
Gi-Heff est le pseudonyme d'un photographe professionnel reconnu,
souvent tenu de composer avec les souhaits d'un client pour faire passer un message.
Par contre 
sur son blog "Espace-Normandie" il se libère de toute les contraintes du "sur commande" et ne filme ou bien ne prend en photo que les sujets qui lui plaisent.

Il dit :
"Pour le blog, je prends une photo quand un sujet ou bien un point de vue me plaît. 
Je n'ai pas de ressenti, pas d'émotion ni de curiosité; donc... je n'ai rien à dire sur mes photos. 
Elles existent. Un point c'est tout !"

Pas bavard. 
En interview, ce n'est pas un cas facile !

La liberté de ton de l'individu ne laisse pas indifférent mais, le photographe respecte scrupuleusement les sujets qu'il traite. 
En conséquence de ce qui est dit ci-dessus, on ne saura pas ce qu'il pense car il ne commente jamais ses photos;
Simplement il les met merveilleusement en scène, en se servant d'une technique très bien maîtrisée.

C'est un pragmatique. Il ne voit pas en quoi appuyer sur le bouton de son appareil ferait de lui un artiste. 
Quelque part, il a certainement raison puisqu'il communique très bien avec ses images.

Il se réclame d'une culture populaire qu'il aime et dont il photographie ou filme de multiples expressions. 
Il n'aime pas les photographes "snobs" ou "bobos" qui s'imaginent faire une œuvre d'art en photographiant une poubelle (par exemple), et qui se masturbent (les méninges) pour la sublimer avec de douteuses élucubrations. 
"Ils se foutent du monde!" dit-il avec une implacable ironie.

Pour ce bref panorama, Gi-Heff a choisi quelques clichés qu'il aime. 
Personnellement, j'en aime aussi beaucoup d'autres mais je respecte toujours les choix de mes interlocuteurs quand je fais un reportage.
Naturellement, il ne les a pas commentés, ni expliqués;
En gros, il me les a donnés et à moi de me "demm....";

Donc, les voici, légendés à ma sauce :


- Portrait -

1- Rien n'est spontané dans ce portrait en noir et blanc : 
Tout est maîtrisé : la lumière, les contrastes, la profondeur de champ, le choix de l'objectif, etc... 

Tout est mis en scène dans l'attitude du modèle. 
Qu'est ce qui ressort de ce portrait ? 
La complexité d'une personnalité narcissique, faite d'ambivalences, de contradictions, de convictions, d'interrogations, d'actions, de passages à l'acte et de passions.

armada version 2019, défilé des équipages et marins.
-Pipe major écossais-
2- La photo du "pipe major", chef de la section de sonneurs de cornemuse, ou pipe band, prise sur le vif lors de l'Armada de Rouen, montre un autre volet du portrait reportage : pas de pose, c'est l’immédiat qui prime. 
Cet ensemble musical d'un voilier écossais défilait lors de la parade des équipages dans les rues de Rouen.
Dans ce portrait on sent l'autorité bienveillante du chef du pipe Band. Le plaisir qu'il éprouve est palpable dans son regard qui communique sa passion musicale, sa fierté de représenter l'équipage de son quatre mâts. 
Le proverbe "la musique adoucit les mœurs" n'est peut-être pas toujours vrai mais la musique est un art qui tisse des liens.



3- Cet homme, victime d'un malaise, certainement "shooté" par l'alcool ou la drogue, est photographié dans sa décadence sociale empreinte d'une dramatique solitude. 
La misère sous toutes ses formes quand elle est photographiée avec discrétion devient un témoignage poignant qui ne peut nous laisser indifférents. 
Cette photo agit comme un marqueur anthropologique sur les décalages dans notre société qui se veut une des plus avancées de la planète. 
Elle nous ramène à l'humaine condition car il n'y a que du réel dans cette déchéance. 
Aucune sublimation n'est possible et pourtant la photo en elle même est d'une troublante esthétique.



4- Ce couple de "punks" longeant les berges de la Seine lors de l'épreuve sportives des 24 heures motonautiques de Rouen est intéressant. Le blouson avec ses graffitis, les fleurs cueillies sur les plates bandes de la ville situent la sociabilité du couple.
Cependant, dans le vacarme assourdissant des moteurs hors bords, il demeure un appel au calme, à la poésie de la nature, à l'harmonie au sein d'un couple même marginal comme celui-ci. 
Si on ignore le contexte de la prise de vue, il n'en demeure pas moins cette marche vers un futur qui s'accomplit dans le vis-à-vis d'un homme et d'une femme. 
La vie en couple est une aventure et cette photographie devient ainsi une fenêtre sur l'évasion.

- Une SDF endormie -
6- Cette femme dormant près de son vélo est-elle une SDF ?
Le vélo chargé de deux grands sacs ne laisse pas beaucoup de place au doute. 
C'est encore le drame d'un échec personnel, peut-être d'une rupture conjugale accompagnée du chômage que symbolise cette superbe photo bien construite ?
Comment être insensible à ces drames de la solitude, de l'errance. 

Pourtant cette femme est propre et correctement vêtue, elle doit certainement faire des efforts considérables pour garder sa dignité. 
Cette photo de type social livre un témoignage objectif, sans commentaire et sans état d'âme.


-Le site de Tricastin-
7- Paradoxe du Tricastin : 
Il faut être un photographe accompli pour donner du sens à un tel cliché : l'énergie nucléaire est-elle opposée à l'énergie fournie par le vent? 
Le débat écologique est signifié clairement dans cette photo qu'il fallait oser faire sur le plan esthétique. 
L'éolienne est-elle plus respectueuse de l'environnement que la centrale nucléaire?  

C'est exactement le même dilemme avec la voiture électrique qui en réalité ne l'est pas avec ses accumulateurs très polluants pratiquement indestructibles et non-recyclables. 

A partir d'une simple photo, mille questions se posent donc : c'est la fonction de la photo-reportage.

- Le site de Petroplus -

-La raffinerie pétrolière fut une des clefs de l'essor industriel de la vallée de la Seine-


7- Les 2 photos du site "Petroplus", désespérément vide de toute présence, actuellement en cours de démantèlement, témoignent de l'essor industriel de la zone portuaire de Rouen après 1945. 
Mais c'est une page de l'histoire qui se tourne sur fond de crise sociale. 
La France, en abandonnant des pans entiers de son activité économique, sombre dans un déclin lourd de conséquences. 

Ces photos ne sont donc pas seulement esthétiques, elles révèlent l'anéantissement et une dramatique et profonde crise de notre société.

                                                                          

8- Cet ouvrier travaillant sur une toiture à Lyon est lui aussi un témoin du temps présent et de son dynamisme. 
Les photos de Gi-Heff nous plongent donc dans des tensions, des contradictions de notre société au temps présent. 
Le photographe ne se préoccupe absolument pas de ce qu'il restera de ses clichés dans 50 ans. "Je fais ma soupe pour aujourd'hui" dit-il ne se déparant  pas de son réalisme.


-Skateboard-
9- Enfin ce jeune pratiquant le "Skateboard" dans le milieu urbain est saisissant de vérité. Tout est dit dans un tel cliché. Le jeune s'accomplit dans l'action pour elle-même. 
Il ne se préoccupe pas des dégâts sur le mobilier urbain qu'implique son sport dont l'esprit est toujours d'aller plus loin dans la réussite d’acrobaties très techniques.

Si je dois faire un résumé, je dirais que le fil conducteur de Gi-Heff est :
"pas de blablabla, juste des photos efficaces".

Je vous renvoie à son blog qu'il faut absolument visiter :
https://espace-normandie.blogspot.com/



LA VIOLENCE AU CŒUR DE L'ART

Avec mon épouse nous avons visité Nîmes, une très belle ville, avec les célèbres arènes antiques, la tour Magne, la porte d'Auguste, la Maison carrée et bien d'autres trésors.


-Les arènes de Nîmes et la statue de "Nimeño II"-
photo Internet


Sur la grande place de l’amphithéâtre romain nous avons été subjugués par une statue en bronze de Serena Carone représentant  "Nimeño II", un toréador gravement blessé le 10 septembre 1989 et qui se suicida le 25 novembre 1991 ne supportant pas son lourd handicap.
-L'artiste Serena Carone-
Photo Internet


-Hommage à Christian Montcouquiol, dit "Nimeño II"-

Un guide nous expliqua que cet hommage à ce célèbre toréador nîmois, la plus grande figure de la tauromachie française, est régulièrement attaquée à l'acide par de farouches adversaires de la corrida et qu'elle dut être restaurée en 2016. 

Cela appelle à un approfondissement culturel, car cette oeuvre majeure symbolise une tradition, certes sanguinaire, mais profondément ancrée dans l'âme hispanique et de la tradition séculaire du sud-ouest de la France. 

C'est en référence à celle-ci que j'ai peint ces trois taureaux que j'ai voulu symboliquement soupçonneux, interrogatifs et heureux de vivre. Je me pose la question : "Si j'étais un taureau et que l'on me donnait la possibilité de mourir en combattant dans une arène ou pendu par les pattes arrières et égorgé dans un abattoir, quel serait mon choix ? De toute façon mon destin est de finir chez un boucher et dans une assiette pour nourrir le monde."

Il va sans dire que je n'aime pas la violence et la cruauté subies par les animaux et que personnellement je respecte même la vie des insectes, mais il faut réfléchir avant de succomber à la démagogie.

 La corrida ne vaut-elle pas mieux que l'élevage de poulets et de lapins dans des cages ? Ne vaut-elle pas mieux que ces faisans d'élevage relâchés dans une nature qu'ils ne connaissent pas pour de petits chasseurs peu scrupuleux?
J'ai des amis qui sont de vrais chasseurs, rendons leur justice car ils veillent à l'équilibre du nombre d'animaux sauvages  sur un territoire donné : ils en assurent aussi la sauvegarde en leur assurant des points d'eau et éventuellement des compléments alimentaires. Ce sont de véritables écologistes amoureux de la nature.



-Aquarelle avril 2018-


Réfléchissons donc un peu :
Depuis les temps les plus reculés toute société humaine est fondée sur la violence, mais une violence tenue à distance et comme transfigurée dans l'ordre du sacré. La corrida relève de cette tradition devenue laïque codifiée avec ses protocoles de combats entre le taureau et le toréador. 

Les civilisations ont toujours régulé la violence par des sports de compétions ou de combats, dont la corrida, la boxe, le rugby, le football... 

Permettre au peuple d'extérioriser symboliquement sa violence dans une arène ou un stade, c'est la juguler dans des règles sociales. 

François Mauriac, un écrivain chrétien plutôt humaniste, souligne judicieusement qu'un match de football international est le substitut de la guerre car les spectateurs dans les tribunes s'identifient toujours à leur équipe nationale : elle les incarne. 
Il vaut donc mieux que ce public inconditionnel (le peuple) se défoule "oralement" dans un stade que dans l'anarchie incontrôlable des émeutes et les passages à l'acte des casseurs.

Cette statue rappelle en quelque sorte “les sacrifices expiatoires des civilisations antiques dont la fonction permettait de se réconcilier avec les divinités en cas de crise sociale avec l'offrande du sacrifice d'un bouc émissaire" (René Girard ). Ainsi le peuple retrouve son unité et la fierté de son identité nationale dans les grands événements sportifs comme le Tour de France, la Coupe du Monde de Football, les Jeux Olympiques...

Entre-nous, je n'invente rien car je me réfère aux ouvrages de l'anthropologue-philosophe, René Girard, un grand penseur de ce temps, que j'ai lus avec passion (Des choses cachées depuis la fondation du monde aux éditions Bernard Grasset-1979-, La Violence et le Sacré aux éditions Bernard Grasset -1972-)

La société fonctionne toujours ainsi et les opposants à la corrida devraient réfléchir car si la violence n'est pas encadrée, elle expose chez le peuple et devient anarchie.



Cette superbe statue au cœur de tensions culturelles et de débats sans fin sur la violence provoque ma réaction car l'art fait aussi réfléchir. 

Elle sont innombrables les œuvres d'art inspirées par la violence soit pour la dénoncer, soit pour la magnifier, soit pour en maîtriser les pulsions. Rubens, Picasso et bien d'autres artistes en ont témoignée avec des chefs-d'oeuvre.


 HUMOUR ?
-Un antidépresseur pour dames ?-
Photo internet
Pour terminer, les touristes de passage devant cette statue ne manquent pas de lui mettre les mains aux fesses et les font briller. Il faut dire qu'elles sont particulièrement esthétiques, voire érotiques et polies par ces multiples caresses ! 

Mon épouse et moi-même nous-nous sommes abstenus car nous n'avons pas besoin de porte bonheur, caressant seulement ce chef d'oeuvre avec nos yeux.





vendredi 2 août 2019

DAVE SELLENS : LA PHOTOGRAPHIE EST-ELLE UN ART ?

Généralement les photographes ne se déclarent pas comme des artistes car ils se servent d'une technologie pour nous présenter des images qu'ils ont retravaillées au niveau de la lumière, du cadrage, de la sensibilité, des contrastes... Souvent ils se présentent comme de bons artisans ou de fins techniciens et pourtant, ils ne se rendent pas compte de l'impact culturel de leur pratique.

 Tous les photographes ne sont pas des artistes, j'en conviens. 

Mais certains, comme Dave SELLENS, ont le génie de la mise en page et provoquent l'émotion que l'on ressent devant une oeuvre d'art car autant leur sujet que leur regard subliment le rendu de leurs clichés.


-Dave SELLENS-


J'ai donc l'opportunité aujourd'hui de renvoyer mes lecteurs à un site d'un photographe professionnel anglais à la retraite.

Notre nouvelle relation (d'entente cordiale au moment du Brexit)  s'exerce via les responsabilités que nous exerçons réciproquement dans nos clubs de voile radio commandée dans le pays d'Essex, à l'Est de Londres, et à Montville en Normandie, près de Rouen. 

Pas de bla,bla, bla sur ses très belles photographies donc la variété et la qualité interpellent mon âme d'artiste. 
C'est exactement la même émotion qui m’imprègne quand je contemple une belle oeuvre d'art.

DAVE SELLENS est un artiste. Rendez-vous sur son site. Vous ne serez pas déçus.

Il est un enseignant de l'art photographique d'un niveau supérieur et ses clichés nous parlent et on ne peut pas les oublier. 

C'est dans ce sens que la photographie est donc un art. (2 août 2019)


-Notre-Dame-de-Lorette : Mémorial national de la Grande Guerre-

Contact : Dave SELLENS : dsms71@btinternet.com

 découvrez son site :
http://www.davesellens.co.uk