Je ne possède aucun tableau de grand prix mais ma collection privée est de qualité et j'ai envie d'en présenter les artistes qui en sont les auteurs.
Ce tableau à l'huile d'une artiste normande, Lefebvre-Rohard, a été exposé au Salon des Indépendants de Paris en 1926.
Je l'aime tout particulièrement car outre sa composition très maîtrisée, avec les doubles diagonales, il présente une fête foraine au repos sous la neige. Les contrastes de la lumière et des couleurs rendent compte d'une ambiance typiquement normande en hiver à laquelle je suis très sensible.
J'ai sauvé cette toile de qualité de la destruction car un de mes collègues qui la détestait, l'avait amenée dans son groupe de jeunes caractérielles et l'avait posée par terre complètement désintéressé par les dommages et les outrages qu'elle aurait inévitablement subis.
Je me suis empressé de lui racheter son tableau qu'il avait reçu en héritage de sa mère, de l'encadrer et de le mettre en valeur chez moi. Je ne regrette pas mon sauvetage.
Cette artiste est assez connue sur la côte en Seine-Maritime. Elle peignait techniquement très bien et j'admire très souvent son œuvre qui ne manque pas d'intérêt.
Un petit coin de mon salon que j'aime avec des œuvres d'art sans lesquelles je ne vois pas vivre.
Sur le secrétaire le buste de David réalisé par Alexandre Kéléty (1874-1940) offert à mes parents en 1941 pour leur mariage. L'original de ce buste fut exposé en 1928 au Salon des artistes français.
Ce sculpteur hongrois est surtout connu pour ses terres cuites, bronzes style Art-Déco, représentant soit des bustes, soit des animaux.
Comment être insensible à la beauté harmonieuse de ce jeune David luttant contre le géant Goliath ? La Bible est une source d'inspiration inestimable pour les artistes.
La faïence de Nevers avec le vinaigrier et l'huilier du XVII°- XVIII° siècles sont des pièces venant de la famille de ma mère. C'est le cas aussi pour l'assiette (chinoiserie) accrochée au mur à gauche.
-Au début de la Renaissance le portrait se faisait de profil- -Musée de la Céramique à Rouen- -Ci-dessous les célèbres carrelages de Masséot Abaquesne- |
Je n'ai pas résisté au désir de faire reproduire par un spécialiste rouennais de la rue Saint-Romain une Céramique, dite "alborelli", récipient à denrées sèches, cylindrique démuni d'anse (émail à base d'étain) de Masséot Abaquesne (1500-1564) de la Renaissance, représentant la figure de profil d'un artisan.
-Copie d'une albarelle de Masséot Abaquesne réalisée pour moi par un faïencier rouennais- |
Au dessus du secrétaire Louis XVI, meuble de famille provenant du château de la Maison-Forte à Vourles (69) ancienne propriété de mes grands parents paternels (Ernest JARICOT, soyeux lyonnais du XIX° siècle), trône une grande aquarelle de mon maître, André Le Noir, aquarelliste de renom, représentant la rue "Malpalu" à Rouen, témoignage du temps des ravages de la peste noire qui tua 50% de la population du Moyen-Âge au XVIII° siècle. Je suis un humble mais aussi très fier élève de ce peintre pour la technique de l'aquarelle.
J'aime aussi ce petit tableau (nature morte) représentant les œufs réalisé par un excellent artiste. Acheté aux Sables d'Olonne en 1977 directement à Lucien CHENU (1913-2004), ses œufs, exposés au Salon d'Hiver, sont particulièrement difficiles à bien peindre. Cette nature morte m'émeut tout simplement par sa lumineuse sérénité. Il faut dire que la formation de l'école des Beaux Arts de Paris est certes classique mais solide. Cet artiste vendéen est reconnu dans le milieu artistique français, sa côte pour un tel tableau reste proportionnelle à son grand talent. Lucien Chenu nous avait gentiment invité à son exposition "Multiples visages de la Vendée" que nous avions très appréciée avec ma belle-sœur Yvette Martin. Je me souviens particulièrement du port du Bec-l'Epoids et d'une huile sur l'île d'Olonne qui étaient alors inaccessibles à mes moyens financiers.
D'autres tableaux me sont chers, je les présenterai plus tard.