ENCRES de CHINE

Patience, minutie, temps :

 Ce lavis est destiné à ma petite-fille Bérénice.

"Éboueurs et Vidangeurs" près de la Poste de la Bourse, d'après une photographie de 1907 du "Vieux Rouen"

Ce lavis me donna beaucoup de mal sur le plan technique mais ce fut jubilatoire de le réussir après de longues heures de travail sans avoir le droit à l'erreur. 
J'ai exposé ce grand lavis au salon de Fontaine-le-Bourg sans susciter l'intérêt d'aucun des visiteurs. C'est donc un appel à la modestie ! 
Ils passaient devant mon lavis, jetaient un coup d'oeil à mon badge et détournaient leur regard : révélateur ! Mon lavis ne leur plaisait pas... Ce ne fut pas même vexant car ce lavis me plait et un grand merci à mon professeur, André Le Noir. Même si le public la dédaigna, je suis assez fier d'avoir réalisé, sous sa direction, cette composition qui me fit beaucoup progresser. Et puis pour tout dire, un organisateur d'une bonne exposition régionale s'est arrêté devant moi pour me demander ma carte de visite en me disant qu'il me demanderait d'exposer quelques unes de mes réalisations. Donc humilité d'un côte et une bonne dose de jubilation de l'autre.
On verra bien ?
Par contre, ce lavis intéressa le public de l'exposition du "Salon de Printemps 2018" à Montville. Deux visiteurs me demandèrent un temps de réflexion avant de l'acquérir... A suivre donc ?

L'art asiatique m'a toujours fasciné.


Le papier, invention chinoise, avec l'encre de chine, la peinture à l'eau et la calligraphie sont un vaste champ d'exploration pour le peintre que je suis.
Les lavis, pour évoquer des formes pleines ou qui se dissolvent dans les nuées et dans la lumière, les constructions de l'espace : tout cela est fascinant !
Très humblement, j'apprends peu à peu à séparer les plans des uns des autres par des espaces vierges dont la blancheur signifie le vide ou la mouvance. 
Les calligraphes asiatiques mettent des années pour se former ; alors comment un occidental ose s'inspirer en improvisant ou en copiant une tradition aussi prestigieuse ?
Surtout en admettant avant tout son ignorance mais en cherchant, à sa mesure, avec ses maladresses, à s'amuser et à s'exprimer tout simplement sans prétention illusoire.

Voici un "Tigre à l'affût" : huit commandes réalisées...

Dessin inspiré par le peintre coréen du XVIIème siècle, Sim- Sajon dit Hyôn Jae.
(Musée de Séoul en Corée). 

Cet artiste est célèbre pour ces compositions mettant en scène des animaux. 
Son "Tigre chassant" m'a immédiatement séduit. J'en ai fait sept exemplaires, tous un peu différents, pour des amis et de la famille ; un fut vendu à un particulier. 

Il est dessiné avec une plume et un pinceau très fin. Chaque poil étant tracé un à un. J'en ai réalisé deux sur papier blanc, deux sur du parchemin, un sur une feuille d'aluminium et trois sur du papier écru à la mode ancienne.

Encre de chine sur parchemin  (30 X 40 cm encadrée)



et Voici des essais de lavis :


Premier lavis inspiré par l'art chinois 
(27 X 21 cm)  : (collection particulière)




Le Taj Mahal (Inde) lavis exécuté sous la conduite d'André Le Noir -
( 30 X 40 cm encadré ) 
On peut constater l'évolution de la technique avec les conseils d'André Le Noir.